Une Tour Eiffel miniature, une cabine de plage, une mobylette dorée et des nains de jardins. Mettre les pieds dans les locaux de Maindron Production, à La Gaubretière, prend rapidement des allures d’inventaire à la Prévert. C’est dans un bureau aux murs tapissés d’affiches et de photos souvenirs que Philippe Maindron prend le temps de nous recevoir, malgré un agenda particulièrement chargé. Nous sommes alors à quelques heures du coup d’envoi de la 36e édition[1] du festival de Poupet qu’il préside. L’effervescence est à son comble, mais ça ne l’effraie pas, bien au contraire. Sur tous les fronts, Philippe Maindron aime être en perpétuel mouvement.
Une enfance à la ferme
Plus habitué à mettre les autres en avant, il est presque étonné que l’on s’intéresse à son parcours. Il se prête toutefois volontiers à l’exercice de la confidence et commence par évoquer son enfance, ses origines paysannes. Né en 1961 à La Verrie au cœur du bocage vendéen, Philippe Maindron a grandi au milieu de ses six frères et sœurs. « Toute mon enfance a été bercée par le travail à la ferme, où je me sentais bien. C’est assez naturellement que je me suis tourné vers des études en agriculture », livre-t-il. Passé par l’Iréo[2] aux Herbiers, il décroche un brevet professionnel et, après une année d’armée, il est embauché en tant que technicien agricole à Pouzauges au sein d’une coopérative. « J’aurais rêvé de rester à la ferme, mais étant le dernier de la fratrie, il n’y avait pas de place pour tout le monde. Ça m’a finalement permis de choisir des orientations fortes qui n’auraient pas été possibles si je n’étais pas parti. »
Encore très loin de l’univers de la fête et du spectacle, le jeune homme se spécialise dans l’élevage porcin, mais commence rapidement à s’ennuyer. Impressionné par la préfabrication béton, innovation proposée par la société Maison Bleue installée à La Rabatelière, il insiste pour être recruté en tant que commercial. Persuadé que le produit est idéal pour le secteur agricole, il est déterminé à développer ce marché malgré les réticences de son patron. « Il ne souhaitait pas que cela représente plus de 10 % du chiffre d’affaires, sauf que j’ai explosé les compteurs en atteignant les 80 % en trois ans. L’entreprise est devenue leader sur ce marché en France », souligne-t-il, témoignant déjà de sa force de conviction à l’époque.
Un pari payant
Côté personnel, Philippe Maindron fait une rencontre qui va bouleverser sa vie, et à plus d’un titre. Au début des années 1980, il épouse Christiane, originaire de Saint-Malô-du-Bois, commune où le couple ne tarde pas à s’installer. Soucieux de s’intégrer dans le village, il cherche à ce moment-là, à «…