Couverture du journal du 03/05/2024 Le nouveau magazine

Portrait. Philippe Maindron, à brûle pourpoint

Hyperactif, volubile, fantasque... Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier Philippe Maindron, fondateur du festival de Poupet et dirigeant de Maindron Production. Dans le cadre du portrait que nous lui avons consacré, l'entrepreneur vendéen s'est livré volontiers au jeu de notre questions-réponses "À brûle pourpoint", révélant une part plus intimiste de sa personnalité.

© Benjamin Lachenal

Quel autre métier auriez-vous aimé exercer ?

Il n’y a pas d’autre profession qui me vienne en tête. J’ai eu la chance d’exercer plusieurs métiers riches en rencontres, échanges, partages. Trois métiers, trois ambiances. J’ai d’abord suivi la voie agricole qui était celle de mes racines et ça m’a plu. Ensuite, il y a eu cette expérience enrichissante dans le bâtiment et maintenant, je termine ma carrière en apothéose, en vivant de ma passion. Je ne peux pas faire mieux que ce je fais aujourd’hui.

La ou les personnalité(s) que vous admirez ou qui vous inspirent ?

Je pense à Nelson Mandela et Gandhi qui se sont engagés dans des causes courageuses. Je pense également à Barack Obama qui m’a beaucoup impressionné ainsi qu’à Joan Baez que j’ai eu la chance de rencontrer à deux reprises. C’est quelqu’un de très grand. J’aime les personnes qui ne suivent pas les chemins classiques.

Un film ou un livre qui vous a marqué ?

Il y a deux films qui m’ont particulièrement marqué : Mission (de Roland Joffé NDLR) et Le Pont de la rivière Kwaï (de David Lean NDLR). J’aime ce type de films qui font vibrer intérieurement, d’où l’on ressort avec de fortes émotions.

Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?

Déjà, je savoure le fait d’avoir la santé. C’est le plus important. Une fois qu’on a ça, on n’a pas le droit de se plaindre. Forcément avec l’âge, c’est parfois un peu dur de se lever, mais dès que je pose un pied par terre, c’est reparti ! Je me dis que c’est une nouvelle journée qui s’offre à moi, et que j’ai la chance de vivre tout court.

Qu’est-ce-qui vous tient le plus à cœur ?

Que ce soit au sein de Maindron Production ou du festival, je tiens à ce que chacun trouve sa place et se sente bien, parce qu’on a tous besoin les uns des autres pour avancer. Je suis dans le même temps très attaché à l’idée de voir la nouvelle génération prendre la relève. Avec l’équipe du festival, nous venons par exemple de faire entrer de nouvelles recrues âgées d’une vingtaine d’années. Le pire serait que tout s’arrête parce qu’on n’a pas pensé à l’avenir. Les plus anciens apportent les racines et la sagesse, tandis que les jeunes font bouger les lignes. C’est cette richesse qui permet de proposer cette année encore une programmation très variée, et des concerts qui se jouent quasiment tous à guichets fermés.

Votre plus grande fierté ?

De donner du bonheur aux gens. Quand on vient me dire merci, c’est un cadeau, j’ai le sentiment du travail accompli. Ça me rend heureux de rendre les gens heureux. D’un point de vue plus personnel, ma grande fierté est de voir mon fils aîné, Thomas prendre les rênes du festival et mes autres enfants s’impliquer dans tous nos projets de vie, à mon épouse et moi.