C’est la première impression qui compte. » Les recruteurs ont malheureusement trop souvent un a priori positif ou négatif sur un candidat dès la première poignée de main, sans aucun autre élément factuel. « La façon de mener l’entretien sera ensuite biaisée par cette première impression. Il faut aller au-delà car ce qui compte le plus pour un poste ce sont les compétences et les aptitudes d’un candidat », confirme Éric Gras, spécialiste du marché de l’emploi pour Indeed France, plateforme d’emplois et moteur de recherches. Pourtant, ce serait plus d’un recruteur sur deux (55 %) qui estime que l’impression donnée par le candidat lors de l’entretien lui permet d’évaluer précisément ses capacités. Seul un tiers d’entre eux se baserait sur des tests, des évaluations et études de cas, et un quart sur des exemples de réalisations passées.
MARCHÉ DE L’EMPLOI EN CROISSANCE
Au cours d’un processus de recrutement, les recruteurs sont influencés par de multiples facteurs, tels que l’origine, le genre, l’âge, la neurodiversité, le handicap… « Bien qu’illégaux, ces biais inconscients existent et éliminent directement 5 à 10 % des candidats », juge Éric Gras. Deux tiers n’en ont pourtant pas conscience. S’interroger sur les profils de l’entreprise et mener des enquêtes de satisfaction auprès des collaborateurs permettrait aux entreprises de faire jaillir ces biais. L’enjeu est de taille lorsqu’on sait que ces derniers nuisent à l’acquisition de talents : 63 % des recruteurs pensent qu’ils appauvrissent le capital humain de l’entreprise. Alors que 38…