La flexibilité de l’entreprise, de quoi parle-t-on ?
La flexibilité de l’entreprise semble être un concept assez souple, assez large, qui relève de l’organisation interne mise en place pour faire face aux besoins de l’activité. Introduit en 1980, par un institut d’études sur le travail, il peut être défini comme « fondé sur sa souplesse dans le travail, dans sa structure générale des emplois et dans ses ressources humaines. »[1]
Généralement, le terme de flexibilité est mal perçu, car il donne l’impression que ce sont les ressources humaines qui doivent être la variable d’ajustement pour faire face aux besoins changeants de l’activité. La flexibilité, de même que ses synonymes agilité et souplesse peuvent effrayer, parfois à juste titre.
Pourtant cette souplesse est essentielle pour pouvoir réagir à l’absence d’un ou plusieurs salariés, à une commande complémentaire, à un nouveau challenge. Cette souplesse peut s’incarner au niveau de la structure de l’entreprise, sur le plan de son organisation : processus de production, qualité. Elle peut aussi s’incarner dans la construction sociale : place des hommes au poste, niveau d’exigence attendu, communication. Ou encore sur le plan des ressources techniques : logiciel, matériel, etc.
La flexibilité : opportunités et risques
Dans la place de la construction sociale, il y a l’Humain. Or le risque, c’est que plus les volets technique et organisationnel sont figés, plus l’humain devient la variable d’ajustement. Les dirigeants sont les premiers concernés. L’urgence de produire, pour facturer capte toute leur attention. Ils multiplient les casquettes : développer, gérer, produire. Or, une certaine lourdeur liée à la gestion de l’entreprise vient poser une contrainte supplémentaire sur un public déjà très sollicité. De multiples exemples viennent illustrer cette situation. Par exemple, un courrier annonçant un…