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Nicolas Savinaud, président d’Up2Play : « Je prends autant de plaisir que sur le terrain »

Ancien milieu et défenseur du FC Nantes (1995-2007), Nicolas Savinaud est désormais président de l’entreprise Up2Play, qui exploite des complexes sports et loisirs indoor multi-activités. Une reconversion “passion“ pour cet ancien sportif de haut niveau dont l’ambition est d’ouvrir une nouvelle structure par an.

Nicolas Savinaud, président d’Up2Play

Nicolas Savinaud, président d’Up2Play © Benjamin Lachenal

Quand avez-vous commencé à envisager votre seconde partie de carrière ?

Quand j’étais footballeur, je ne m’intéressais pas trop au sujet car j’étais vraiment focalisé à 100 % sur ma carrière. Je me disais régulièrement que j’avais encore deux ou trois ans devant moi. Mais quand j’ai commencé à jouer à Vannes en 2009, j’ai senti que d’un point de vue sportif et personnel, j’étais moins prêt à faire certaines concessions.

Quand je suis revenu habiter à Nantes la même année, je me voyais mal repartir dans un autre projet sportif et j’ai décidé de tourner la page football. J’avais besoin de faire travailler l’intellect, de rencontrer des gens, et ne pas rester seul à la maison à regarder les Feux de l’amour. Je me suis cherché pendant un temps, mais jamais je n’aurais imaginé devenir entrepreneur…

C’est à ce moment-que vous avez choisi de vous former ?

Oui. Comme je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire et que j’avais seulement un bac économique en poche, j’ai commencé par me former à distance à la création d’entreprise. Notamment sur toute la partie business plan et juridique. J’ai suivi ensuite une formation sur l’approche “Action Types“ en Suisse, où l’on travaillait plutôt sur le recrutement et les profils psychologiques. Une approche avant tout centrée sur l’humain que j’ai suivie durant près de deux ans pour apprendre à devenir un meilleur manager.

Quel a été le déclic qui vous a poussé à ranger les crampons pour enfiler le costume ?

Lors de la saison 2012-2013, je m’étais engagé au SO Cholet pour aider l’entraîneur Charles Devineau à structurer le club et recruter de nouveaux joueurs. Un moyen de mettre en pratique la formation que j’avais suivie en Suisse. Au même moment, j’ai rencontré Régis Vincenot, le président du club, qui était aussi à la tête du groupe RGV, spécialisé dans l’immobilier. Entre nous, le courant est très vite passé et il m’a fait visiter à Cholet une ancienne usine qu’il venait d’acheter en vue de la réhabiliter en complexe de sports et loisirs indoor multi-activités baptisé L’Autre usine. J’ai été emballé et il m’a proposé de rejoindre l’aventure en tant que chef de projet. J’ai sauté sur cette opportunité.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’Autre usine ?

Le bâtiment où le projet était envisagé était l’ancienne usine Ernault de Cholet, une chaîne de fabrication de machines-outils à l’abandon. C’était un projet hors norme car le bâtiment faisait 11 000 m2 au sol. On a décidé d’y proposer une dizaine d’activités : foot à 5, padel, squash, bowling, karting électrique, escape game, laser game, basket 3X3, badminton, un bar, une partie restauration, une partie séminaire et une dernière dédiée aux jeux d’attente (arcade, fléchettes…). Il s’agissait d’un investissement conséquent : 13 M€.

Quand avez-vous commencé à travailler sur le projet ?

Nous avons commencé dès 2012 avec Guillaume Moutel, qui est ensuite devenu directeur du site, par un tour de France des différentes structures sports ou loisirs qui existaient dans l’Hexagone : Lyon, Lille, Marseille, Toulouse… Des complexes indoor multi-activités mêlant le sport et le loisir, il n’en existait quasiment pas en France. Après avoir évalué un fort potentiel, nous avons monté le projet autour d’une équipe de collaborateurs.

Comment s’est passé le lancement de l’activité ?

L’ouverture s’est concrétisée en avril 2016. Ça a été un succès immédiat d’un point de vue commercial. Mais aussi humain car on avait recruté une trentaine de personnes. Cette première aventure m’a également permis de faire de très belles rencontres, à commencer par Guillaume Moutel, qui est par la suite devenu mon associé. On a deux personnalités bien différentes mais on est complémentaires et…

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