La pandémie a mis en lumière de manière aussi vive que soudaine votre activité. En 2020, quand l’épidémie a commencé à se propager, comment avez-vous réagi ?
En février 2020, la première chose que j’ai pensé quand j’ai vu les choses arriver, c’est : « si seulement les gens pouvaient savoir qu’on a la technologie qui convient depuis plusieurs années… » Un mois après, on était identifiés par French Healthcare 1 pour endiguer la pandémie de Covid-19 et, dans la foulée, on a commencé à équiper les chambres de réanimation, en France, puis à l’étranger.
- L’Association fédère depuis 2018 les entreprises, établissements de santé, instituts de recherche et de formation français pour promouvoir leurs activités à l’international.
Vous avez pourtant dû affronter très vite une polémique sur l’utilité des purificateurs d’air…
Oui, de la même manière que l’on a entendu pendant un moment que les masques étaient inutiles… Avec le recul, on comprend que cela prend du temps d’acculturer les populations à des usages. Nous, on s’est battus pendant des années pour expliquer que la qualité de l’air est la première ressource vitale, un adulte respirant quotidiennement entre 15 000 et 18 000 litres. Si cet air est malsain, forcément il a des conséquences sur notre santé. Mais c’est tellement compliqué d’expliquer quelque chose qui ne se voit pas, ne se ressent pas ! Avant la pandémie, personne ne parlait de charge virale par exemple. Cette période a donc permis une forme d’apprentissage accéléré. Les gens ont compris qu’il fallait contrôler la qualité de l’air intérieur. Et ainsi, début 2021, il y a eu des initiatives assez fortes des régions Hauts-de-France puis Île-de-France qui nous ont permises d’être reconnus pour notre compétence.
Comment s’est traduite la hausse d’activité ?
On a fait plus que x10 par rapport à l’avant Covid et on est passés de 10 à 18 pour l’effectif. On aurait pu se perdre… Mais les collaborateurs qui nous ont rejoints ne sont pas venus chez nous par hasard mais parce qu’ils cherchaient de la cohérence, de l’impact, de l’authenticité. On n’annonce, on n’écrit que ce qui a été vérifié. Nos clients, qui sont des hôpitaux, des écoles, des institutions, nous demandent des documents et c’est normal ! Ils ne peuvent pas se payer le luxe d’être dans des hypothèses ! Avant la pandémie, on était un peu seuls sur ce marché professionnel et depuis plus d’un an, on voit sans cesse apparaître des gens qui se revendiquent experts. On a eu du mal à décoller parce qu’on était plus dans la validation scientifique, ce qui à mes yeux était une vraie force, mais ce qui d’un point de vue du développement de l’entreprise pouvait être perçu parfois comme une faiblesse. Aujourd’hui, ces fondamentaux nous permettent de répondre à des attentes très fortes sur des enjeux de santé alors que les utilisateurs sont envahis de…