Quel a été votre parcours ?
David Butin : Après un parcours en école de commerce, j’ai passé quinze années dans le retail. De son côté, ma femme, Dominique, a un parcours en hôtellerie avec un profil très financier, projets, produits.
À 40 ans, on a eu envie d’entreprendre ensemble. Comme on était moins « page blanche », on est partis sur une reprise, en ciblant plutôt des entreprises très bien développées par leurs dirigeants, mais qui se retrouvaient à un stade plateau ou étaient en régression, l’idée étant de redynamiser l’activité avec nos idées. Il y a onze ans, on a donc repris l’Institut régional sport et santé (IRSS) qui existait depuis 1983 et en onze ans on est passés de deux centres à douze sur le grand Ouest et de 1,2 M€ de CA à quasiment 10 M€.
En février 2020, désireux de repartir sur un nouveau défi, on a vendu nos parts à notre associé en comptant prendre une année de pause pour voyager… année qu’on a passé dans notre jardin à cause du Covid ! On s’est alors mis à la recherche d’une nouvelle entreprise à reprendre. En août, nos conseils nous ont appelés pour nous proposer une opportunité : Swipe.
Pourquoi cette entreprise ?
David Butin : Ce qui nous a donné envie de la reprendre, c’est d’une part la partie réseau que je connais bien et d’autre part le fait qu’elle était exactement dans le créneau de ce que l’on cherchait : une marque de plus de cinquante ans, avec une histoire et un fort potentiel de développement.
- © Benjamin Lachenal
- © Benjamin Lachenal
Quelle est cette histoire ?
David Butin : Swipe est une marque américaine dont le produit servait au départ à nettoyer les rampes de lancement de fusées de la Nasa. Le produit était tellement efficace que les employés en volaient pour le ramener à leurs épouses. Le dirigeant s’est alors dit qu’il serait intéressant de vendre ce produit via un réseau de vente à domicile. Et ensuite la marque a été vendue par pays. Ici, le dirigeant (Philippe Tréhan, NDLR) qui avait l’exclusivité de la marque en France et dans les pays du Sud – Espagne, Italie, pays du Maghreb – partait à la retraite. On s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire, sachant qu’on est propriétaires des formules : on peut les retravailler comme on le souhaite, ce n’est pas une licence de marque.
Swipe fonctionne avec un mode de distribution en vente directe. Quelle en est la particularité ?
David Butin : On a aujourd’hui un réseau de 400 vendeuses indépendantes qui font des ventes en réunion à domicile. On vend surtout en ruralité, dans les petites villes et les villes moyennes. En revanche, on n’est pas présents à Paris et dans les grandes métropoles.
La vente à domicile est un modèle de distribution qui évolue. Avec la crise sanitaire, il attire de nouvelles personnes, notamment celles qui veulent changer de vie.
Swipe © Benjamin Lachenal
Le principe, c’e…