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ENTRETIEN – Caroline Wils, Arty Show : « L’art a toute sa place en entreprise »

Faire entrer l’art en entreprise, c’est la vocation d’Arty Show, une entreprise nantaise créée en 2018 par Caroline Wils. L’ancienne commerciale s’appuie sur un collectif d’une soixantaine d’artistes locaux pour réaliser des fresques, proposer des expositions, organiser des soirées à thème… Avec de nombreux bénéfices à la clé pour les entreprises : créer du lien, casser les codes, doper la créativité des équipes et se démarquer. Dernier projet en date, Arty Show a décidé d’investir le CHU de Nantes pour mettre les bienfaits de l’art au service de la santé.

Caroline Wils a fondé Arty Show, à Nantes, en 2018. © Benjamin Lachenal

Caroline Wils a fondé Arty Show, à Nantes, en 2018. © Benjamin Lachenal

Quelle est la vocation d’Arty Show ?

Notre mission, c’est de créer des collaborations artistiques avec les entreprises. C’est-à-dire y faire rentrer les œuvres et leurs auteurs pour amener de la nouveauté, booster la créativité des équipes et mettre de la couleur en entreprise.

Pour cela, on s’appuie sur un collectif composé d’une soixantaine d’artistes, principalement nantais ou ligériens : peintres, sculpteurs, photographes, street-artistes, artistes numériques… On les choisit pour leurs capacités à travailler les couleurs et leur volonté de présenter leur démarche en public. Car quand une entreprise fait appel à Arty Show pour une exposition, c’est systématiquement l’artiste qui vient expliquer son travail aux équipes. De cette manière, les échanges sont beaucoup plus directs, simples et concrets qu’au musée ou dans une galerie. En saisissant sa démarche et ses sources d’inspiration, les salariés vont se réapproprier le discours de l’artiste et cela va créer un autre rapport à l’œuvre.

« Pourquoi ne pas mettre toute l’énergie que dégagent les œuvres d’artistes locaux au service des entreprises ? »

Qui en est à l’origine ?

J’ai créé la société à Nantes en 2018. Auparavant, j’étais commerciale BtoB. Je vendais des logiciels de planification du personnel et de badgeage. Au bout de 20 ans d’activité, j’ai décidé de tout plaquer pour une vie avec plus de sens.

Comme je ne me sentais pas bien, j’ai commencé à peindre. Au bout de quelques semaines, je me suis dit : “Je vais devenir artiste“. Comme il existait de nombreuses plateformes pour vendre ses œuvres en ligne, je me disais qu’en écoulant quelques toiles chaque mois, je m’en sortirais. J’ai donc monté un business plan, mais je n’ai malheureusement jamais rien vendu. En revanche, cela m’a permis de rencontrer de nombreux artistes locaux bourrés de talent.

Je me suis alors dit : “Pourquoi ne pas mettre toute l’énergie que dégagent leurs œuvres au service des entreprises ?“. C’est comme ça que j’ai eu l’idée d’aller vendre le travail de mes copains artistes avant d’en faire un collectif. Le constat que j’ai rapidement dressé, c’est que ces deux mondes étaient très séparés. Il était d’ailleurs rarissime de trouver de l’art dans les entreprises il y a cinq ans.

Avez-vous dès le départ envisagé de proposer des expositions dans les entreprises ?

Non, mon rêve était d’organiser des ateliers sur le modèle de ceux proposés par Google, où l’on aurait fait brainstormer les artistes avec les équipes R&D d’entreprises. Dans les faits, ça a été compliqué à mettre en place, car les entreprises n’étaient pas forcément prêtes ou n’avaient pas de sujet à traiter de cette manière. On en a néanmoins organisé quelques-uns avec des entreprises matures, qui avaient besoin d’autres sources d’inspiration. Ça nous a ouvert de nouvelles portes comme créer des fresques, des expositions saisonnières, proposer de l’événementiel, de la création graphique…

Quels services proposez-vous aujourd’hui ?

D’abord de la location d’œuvres aux entreprises, sous forme d’un abonnement qui inclut quatre expositions sur l’année. Ces expositions sont renouvelées tous les trois mois, au rythme des saisons. L’abonnement commence à deux œuvres et peut monter jusqu’à une quinzaine. On n’est pas du tout sur de l’art élitiste avec des peintures à 100 000€, mais plutôt sur de l’art populaire au sens noble du terme.

Il y a ensuite les fresques, que nous proposons aux entreprises qui emménagent dans des nouveaux locaux ou lors de rénovations. Il s’agit d’un travail sur commande avec, en général, une thématique et des couleurs imposées.

On propose également de l’événementiel avec l’organisation de soirées à thème où l’on va créer dans un lieu insolite un univers spécifique en s’appuyant sur le collectif d’artistes.

Enfin, ce qu’on adore faire désormais, c’est travailler pour le CHU de Nantes. On y teste les bienfaits de l’art sur la santé à travers le projet “À la belle étoile“. Concrètement, l’hôpital nous met à disposition des espaces. On rencontre ensuite les équipes médicales et on crée avec eux l’ambiance artistique qui va correspondre à la pathologie, au service concerné, à la durée du séjour ou aux envies des équipes soignantes…

 

Sébastien Bouchard s'est très rapidement positionné à la direction artistique du collectif d'artistes créé par Arty Show. © Fersen Sherkann

Sébastien Bouchard s’est rapidement positionné à la direction artistique du collectif. © Fersen Sherkann

 

Quels types d’entreprises font appel à vos services ?

Ce sont plutôt des PME locales qui ont envie de contribuer au bien-être des autres. Au départ, c’est une initiative qu’ils font pour améliorer leur décoration. Puis, au fil des mois, ils prennent conscience de l’impact canon que ça génère au sein de leur entreprise.

Aujourd’hui, j’ai une vingtaine d’entreprises de Loire-Atlantique et Vendée qui me louent régulièrement des œuvres. J’ai également quelques clients à Angers.

Je tiens à préciser que les salariés n’ont pas forcément besoin d’être initiés à l’art pour apprécier la démarche car l’œil change. Au début, les entreprises s’orientent en général vers des photos figuratives, puis de l’abstrait et, petit à petit, vers des choses plus pointues et originales.

« L’art permet de vivre de nouvelles émotions en entreprise et offre l’opportunité à chacun de se libérer. La couleur sur les murs peut aussi apaiser les équipes en cas de tensions. »

En quoi l’art en entreprise peut-il se mettre au service du bien-être des équipes ?

Les premières entreprises qui ont pris des contrats de location d’œuvres, comme Novoferm, continuent aujourd’hui. Cela montre qu’il y a bien des bénéfices à faire entrer l’art en entreprise. Notamment sur le bien-être des salariés. Pour les entreprises, l’art est aussi un moyen de cultiver leur originalité, de moderniser leur image et de taper dans l’œil de candidats sur un marché du travail plus que jamais concurrentiel.

Avec l’avènement du télétravail, les entreprises ont également de plus en plus de mal à faire venir leurs salariés au bureau. Pour redonner de l’attrait à l’entreprise, les expositions et le changement régulier des œuvres permettent de surprendre, susciter la curiosité et créer une dynamique au sein des équipes.

Aujourd’hui, les entreprises doivent sans cesse se renouveler, améliorer leur environnement de travail, libérer la créativité de leurs collaborateurs et créer du lien. L’art peut aussi accompagner ces différentes évolutions tout en proposant un peu d’évasion.

Enfin, l’art permet de vivre de nouvelles émotions en entreprise et offre l’opportunité à chacun de se libérer. La couleur sur les murs peut aussi apaiser les équipes en cas de tensions.

Vous proposez également des ateliers aux entreprises pour faire peindre salariés et cadres ensemble, le tout chapeauté par un artiste…

C’est une formule qui séduit car elle permet d’inverser les rapports hiérarchiques. En général, les cadres ont beaucoup plus de mal à se lâcher que les salariés de terrain, qui vont profiter de ces ateliers pour briller et montrer ce dont ils sont capables.

Par exemple, je me souviens d’un cabinet d’avocats où tout le monde se vouvoyait. La standardiste du cabinet avait très vite pris les devants et montré l’exemple durant l’atelier. L’artiste l’avait félicitée et la jeune femme, habituellement timide, avait montré un tout autre visage, ce qui lui avait permis de prendre confiance en elle et surtout d’être perçue différemment par ses responsables, qui venaient de découvrir une nouvelle facette de sa personnalité. Ce qui est génial avec ce genre de formule, c’est qu’elle remet chacun a sa place et permet de comprendre que chacun est indispensable dans une entreprise.

Qu’avez-vous prévu lorsque quelqu’un souhaite acquérir une œuvre exposée en entreprise ?

Arty Show va déduire de son prix de vente une partie des loyers qui ont été versés par l’entreprise pour la location. Au cas où la valeur résiduelle de l’œuvre reste trop chère pour la personne qui la convoite, l’entreprise peut choisir de prolonger la location pour faire diminuer son prix de vente. C’est un moyen pour l’entreprise d’aider son collaborateur à acquérir de l’art. Enfin, si le tarif de l’œuvre reste trop élevé pour une acquisition, l’achat d’une reproduction de l’œuvre, nettement plus abordable, peut être envisagée.

Quel est le modèle économique d’Arty Show ?

Au départ, j’envisageais de créer une association. Mais à l’époque, le comptable m’en avait dissuadé. C’est pourquoi Arty Show est une Société par action simplifiée (SAS). Je suis un intermédiaire entre les artistes et les entreprises. Mon savoir-faire, c’est d’aller voir les entreprises et les convaincre de vivre une aventure artistique à travers une fresque, une exposition… Je me rémunère en prenant une commission sur les ventes ainsi que sur les locations d’œuvres. Je tiens à préciser que je ne négocie pas le prix des œuvres avec les artistes.

Pour financer les différents projets d’Arty Show, je ne touche aucune subvention. Je ne vais pas en chercher car je considère que ce sont plutôt les associations et les artistes qui en ont besoin. Pour le mécénat, je sollicite les entreprises déjà clientes.

Du côté des artistes, quels sont les bénéfices à faire partie du collectif ?

L’objectif d’Arty Show est de créer des circuits courts de manière à permettre aux artistes du collectif de vivre décemment. Car ils ont souvent plein de toiles chez eux mais ne savent pas forcément comment les stocker ni où les exposer. Les galeries d’art travaillent aussi en vase clos et prennent peu de nouveaux artistes.

L’entreprise est alors apparue comme le parfait moyen d’offrir aux artistes la visibilité dont ils avaient besoin. De plus, la formule de la location d’œuvres permet de les rémunérer en facturant aux entreprises des droits de monstration (1).

D’autre part, comme la majorité des artistes n’expose que rarement et ne vend pas tous les mois, le fait de rencontrer des salariés qui ont un regard admiratif et positif sur leur travail les rebooste à peindre à fond.

A-t-il été compliqué au départ de les convaincre de rejoindre le collectif ?

Vu que je débarquais de nulle part, c’était effectivement très compliqué de convaincre les artistes de me confier leurs toiles. Aujourd’hui, le postulat s’est inversé car Arty Show s’est fait un nom au fil des années et ce sont désormais les artistes qui me sollicitent pour intégrer le collectif. À tel point que je dois parfois en refuser, notamment ceux qui font du nu, ce qui est toujours un crève-cœur pour moi.

Autre difficulté : les artistes du collectif doivent être prêts à travailler sur commande et donc accepter de s’adapter aux attentes des entreprises. Au départ, ça en a refroidi plus d’un !

Pour revenir aux projets menés en lien au CHU de Nantes, en quoi l’art est-il être bénéfique à la santé ?

L’Organisation Mondiale de la Santé assure que l’art aide à la guérison et qu’il a de nombreux bienfaits sur la santé. Il existe plus de 800 études qui le confirment. Pourtant, notre société semble rester sceptique, un peu comme dans les années 50, où l’on se demandait si le sport était vraiment bon pour la santé.

Chez Arty Show, les bénéfices de l’art sur la santé on les vérifie sur le terrain. Par exemple, au centre Simone Veil de Nantes, où sont assurées les interruptions volontaires de grossesse, il y a deux salles d’intervention strictement identiques. Dans celle qui a bénéficié d’une fresque, il y a moitié moins d’anti-douleurs administrés que dans l’autre. La beauté des œuvres et le fait de se dire qu’on n’est pas qu’un protocole médicamenteux permet de jouer sur le moral des soignés, et donc aussi des soignants.

On a également testé l’art en soins palliatifs pour le traitement de la douleur. Quand on a demandé aux responsables du service ce qu’ils attendaient de notre fresque, ils nous ont répondus : “Quelque chose de pêchu avec un maximum de couleurs. On veut se battre et donner de la force à nos patients comme à leurs proches. “

Finalement, la fresque a été réalisée dans une chambre double, destinée à des séjours courts. Elle est devenue au fil des semaines une zone de ralliement pour soignés et soignants et un prétexte à la rencontre.

En quoi l’art permet-il d’aborder la maladie différemment ?

Nous avons organisé en avril dernier avec le CHU une conférence sur les bienfaits de l’art pour la santé. Lorsqu’un malade rentre le soir de sa journée de soins, il n’a en général pas grand-chose à raconter. Lorsqu’il voit une exposition à l’hôpital, c’est le contraire : il vit autre chose pendant un instant. L’idée avec l’art en milieu hospitalier, c’est donc de permettre au patient de mettre de côté temporairement l’univers dans lequel il évolue. La couleur permet de lutter contre le côté parfois oppressant ou angoissant de l’hôpital. Cela permet au soigné de voyager et cela se mesure de façon neuronale.

Au Canada par exemple, on prescrit des visites de musée aux personnes dépressives ou anxieuses plutôt que des anxiolytiques. Pour les malades d’Alzheimer, aller au musée et observer des œuvres permet également de réveiller des souvenirs d’enfance et donc de stimuler la mémoire en régénérant des connexions neuronales.

Devant les retombées positives générées par ces projets, une suite est-elle prévue ?

Le CHU nous a commandé pour 2023 quinze nouveaux espaces artistiques supplémentaires. L’idée est de réaliser différents prototypes d’aménagements artistiques. Et ensuite de déployer à une plus grande échelle ceux qui plaisent le plus aux patients et au personnel soignant.

Mais vu que l’hôpital n’a pas d’argent, il faut que j’aille chercher des financements pour le faire. Au total, pour ce nouveau projet d’envergure, il faut réunir un budget de 100 000€. Je me mets une pression dingue pour trouver des mécènes et je propose notamment aux différentes entreprises qui me louent des œuvres de faire un don pour le projet.

Justement, ce n’est pas trop compliqué de trouver des mécènes dans le contexte actuel ?

Ce n’est pas évident, mais j’ai la chance d’avoir des clients fidèles. Quand j’ai sollicité le groupe immobilier Arc pour la décoration de la première chambre du CHU de Nantes, j’ai amené Benjamin Haguenauer, le directeur régional du groupe, sur place. En sortant, il était submergé par les émotions et m’avait dit : “Je te suis, on va trouver un moyen pour financer ce projet. On ne peut pas laisser passer une opportunité d’améliorer le quotidien des malades et des soignants. “

Autre exemple lors de l’inauguration du projet de la Maison Pirmil, une unité de soins pour personnes âgées à Nantes. Nous avions organisé un goûter entre résidents et mécènes. Je me souviens qu’une résidente atteinte d’Alzheimer est allée voir un des mécènes et lui a dit : “C’est vous qui avez payé tout ça pour nous ? Que c’est beau, mille mercis. “ Le mécène a aussitôt quitté la pièce. Je l’ai retrouvé bouleversé dans sa voiture car sa maman était elle aussi atteinte d’Alzheimer. Il m’a alors dit : “Pourquoi ai-je attendu aussi longtemps ? “

À travers nos différentes initiatives artistiques, on permet ainsi à chacun de vivre des émotions et des moments exceptionnels.

En quoi Arty Show est-elle également une entreprise à vocation solidaire ?

Tous les ans, on organise une grande exposition au profit d’une association. La première “Hom(m)e in progress“ a eu lieu en 2019 pour l’association Lazare, qui ouvre des maisons partagées pour des anciens SDF. Une maison était vide rue d’Aguesseau, en plein cœur de Nantes. Le projet n’était pas forcément bien perçu par le voisinage. On m’a alors sollicitée pour organiser une expo de street-art pour qu’on entre en lien avec le voisinage. On a été chercher des mécènes chez les promoteurs immobiliers. Les voisins sont venus voir et ont ainsi pu rencontrer les futurs résidents, en présence des entreprises mécènes. C’était le choc des mondes mais ça a très bien fonctionné. On a ensuite fait ça pour le Secours Populaire, puis la Ligue pour le Cancer… En avril/mai 2023, cette exposition sera organisée au profit du fonds de dotation du CHU. Il s’agira d’une exposition immersive, c’est-à-dire que les espaces de l’exposition seront complètement repeints par une dizaine d’artistes et le public déambulera dans les œuvres. Elle sera baptisée “Construire, déconstruire“ et aura vocation à financer le projet d’aménagement des 15 espaces hospitaliers.

Quelles sont les projets dont vous êtes la plus fière ?

Ce sont tous ceux en lien avec le CHU car ils permettent aussi de créer du lien avec le public. Il y a systématiquement une enquête de satisfaction. On a quasiment chaque semaine un patient qui publie un post sur Instagram pour nous avertir qu’il a eu la chance de dormir dans cette chambre ou nous demander de remercier l’artiste.

Sur quelles nouvelles expériences artistiques travaillez-vous actuellement ?

L’autre gros projet dans les tuyaux, c’est une demande de la clinique Confluent de Nantes. Elle nous a demandé d’animer avec cinq artistes du collectif des ateliers de peinture en service cancérologie. Ils seront à destination des malades, mais également des soignants. L’idée est de les faire peindre ensemble pour casser la barrière qui peut exister entre soignés et soignants. Le thème de ces ateliers sera “Un jardin après la pluie“.

Quels sont les objectifs de développement d’Arty Show ?

Je ne me fixe aucun objectif chiffré. Mon but est plutôt de continuer sur ma lancée et de concrétiser un maximum de projets qui ont du sens comme celui entamé avec le CHU de Nantes. Je veux continuer à susciter des émotions en m’appuyant sur les œuvres des artistes du collectif et générer un impact fort dans la tête de ceux qui les voient.

« L’art en entreprise deviendra demain un incontournable comme le sport ou le café. »

Quelle place aura, selon vous, l’art en entreprise dans la société de demain ?

L’art en entreprise deviendra demain un incontournable comme le sport ou le café. Quand on regarde des villes comme Berlin ou Miami, l’art a aujourd’hui pris une place considérable : des quartiers entiers sont recouverts d’œuvres. Les villes aseptisées, c’est terminé ! L’art a désormais toute sa place en ville comme en entreprise.

Preuve que la place de l’art évolue au sein de notre société : de nombreux lieux se réinventent grâce à lui. C’est le cas de Lurcy-Levis dans le Massif central, une ville abandonnée qui a été envahie par des street-artistes en résidence. Aujourd’hui, c’est devenu un haut lieu de l’art urbain, qui attire chaque année des milliers de touristes. Car l’art offre une autre lecture de la ville.

 

(1) Le droit de monstration est un droit d’auteur sur l’exposition d’une ou plusieurs œuvre(s), comparable à ce que perçoit un compositeur lors de la diffusion publique de sa musique. Il est légal en France, mais très peu versé dans les faits. Le minimum de rémunération est de 100 € pour tout artiste dont une œuvre au moins est présentée dans le cadre d’une exposition collective, quelle que soit sa durée. Et de 1000 € pour une exposition individuelle.

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