Pourquoi avoir ouvert le premier e-garage de France dans l’agglomération nantaise en octobre dernier ?
Parce qu’il y avait de nombreux indicateurs au vert sur le territoire : des zones à faibles émissions (1) seront mises en place dans la métropole à compter de 2025 ; il y a également une mairie engagée sur le plan environnemental et une population sensible à cette thématique ; le foncier est maîtrisé, c’est-à-dire que les habitants ont une capacité de recharger leur véhicule électrique dans leur jardin plus importante que dans d’autres villes ; et il y a enfin eu des ventes de véhicules électriques plus importantes qu’ailleurs.
De quel constat est né Révolte ?
Le tout début de Révolte, c’était en octobre dernier. À l’origine, il y a Raphäel Daguet, le créatif, Lucas Mesquita, le financier, et moi, sur toute la partie marketing. Notre idée de départ était de faire du rétrofit, qui consiste à convertir des véhicules thermiques en électriques. On avait donc constitué une équipe dans ce sens.
Mais après avoir échangé avec des clients, des garagistes et des experts du domaine, on a découvert que le service après-vente était très en retard sur les véhicules électriques, voire inexistant. Le sentiment global des pionniers de l’électrique, c’est-à-dire les automobilistes ayant acquis un véhicule avant 2015, était l’abandon. Ils n’avaient personne vers qui se tourner pour faire réparer leur véhicule et de nombreuses voitures électriques étaient inutilisables alors qu’elles n’avaient pas dix ans.
On s’est alors dit qu’on aurait plus d’impact en allongeant la durée de vie des voitures électriques dans la réparation que dans la conversion. Dans le même temps, nous avons réalisé que c’était très compliqué pour un garage traditionnel de devenir un garage électrique et que ce n’était parfois tout simplement pas leur souhait. Ces différentes raisons nous ont poussés, avec les deux autres cofondateurs de Révolte, à abandonner le projet de rétrofit pour pivoter…