Comment est née Comwell ?
Manuella Piou : Émilie et moi, nous nous connaissons depuis 20 ans. Nous avons toutes les deux commencé notre carrière dans une agence de communication nantaise, ce qui nous a permis d’acquérir les mêmes méthodes de travail. Nous nous sommes suivies pour notre seconde expérience professionnelle et c’est là que nous avons vraiment appris à travailler ensemble. Malheureusement, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire. Un jour, alors que nous étions sur un salon pour représenter cette entreprise, nous avons osé en parler entre nous. Et ce fût comme une évidence. Nous ne voulions pas perdre la synergie et la complicité qui nous unissaient.
Émilie Drosnet : Cette difficulté nous a soudées et a révélé des valeurs communes et l’envie de faire quelque chose ensemble dans la communication, mais autrement. C’est comme cela que nous avons décidé de créer l’agence Comwell en 2012, à Montaigu-Vendée.
Comment avez-vous tiré profit de cette expérience ?
ED : Entreprendre, ce n’est pas notre métier. Nous n’avions pas envie de nous planter. En tout cas, le moins possible. Une certitude : nous avions besoin de nous faire accompagner.
MP : Notre entourage professionnel nous a conseillé le Réseau Entreprendre qui accompagne des créateurs et repreneurs d’entreprise dans leur projet. À l’époque, nous étions en Loire-Atlantique et dans notre domaine, il y avait déjà beaucoup de lauréats. Ils n’étaient pas sûrs de pouvoir nous apporter quelque chose.
ED : Alors, nous nous sommes rapprochées de la Vendée dont nous sommes toutes les deux originaires. Invitées à la soirée des lauréats, nous avons immédiatement eu un coup de cœur pour ce réseau car nous y avons rencontré des chefs d’entreprise humains et accessibles avec qui nous avons pu échanger. Nous avons décidé de nous installer ici en 2012. La même année, nous étions lauréates.
Que vous a apporté ce réseau ?
MP : Olivier Billon, alors directeur de Réseau Entreprendre Vendée (REV), nous a bousculées dans notre projet. Lors de ce premier accompagnement, il nous a répété que nous devions nous démarquer d’une agence de communication classique et trouver notre propre création de valeur. Mais nous étions complètement bloquées sur ce point. Heureusement, en 2016, nous avons eu la chance d’être sélectionnées avec neuf autres lauréats du REV (créateurs ou repreneurs), pour participer au Booster Camp. Ce programme a pour objectif de booster l’activité d’une entreprise et de l’aider à développer de nouveaux marchés. Pendant 24 heures, une dizaine de chefs d’entreprises, membres du REV, nous ont apporté leurs expertises bénévolement pour donner un nouvel élan à notre projet. Nous avons eu la chance de remettre à plat notre modèle économique. Et c’est finalement l’un de nos clients qui a débloqué la situation en nous aidant à comprendre que notre force, c’était le marketing et notre capacité à développer une stratégie de communication d’entreprise globale, que c’était une source de différenciation et une valeur ajoutée auprès de nos clients.
Vous êtes l’une des premières agences de communication vendéennes à avoir externalisé toutes vos compétences créatives et techniques. Pourquoi ?
ED : Lorsque nous avons créé l’agence, soit nous rentrions dans un schéma classique de fonctionnement avec 100 % des compétences intégrées. Soit nous décidions de tisser un réseau d’indépendants pour élargir le champ des possibles. Contrairement à ce que nous avions vécu dans nos précédentes expériences, nous ne voulions pas d’une seule patte créative qui risquerait de bloquer notre développement commercial.
MP : Un créatif dispose d’une signature graphique, d’univers métiers où il se sent bien et d’autres moins. Notre approche marketing multisectorielle nous a amenées à constituer une team créative et technique en capacité de répondre à tous les univers métiers. Chacun…