Couverture du journal du 02/07/2025 Le nouveau magazine

Stéphane LE GUIRIEC, gérant de la confiserie Les Rigolettes Nantaises

Cet ancien clerc de notaire a repris la confiserie Les Rigolettes Nantaises en 2010. Une histoire d’amour et de hasard…

© IJ

Quelle est votre parcours ?

Les études, ça n’était pas mon truc. Après avoir loupé le brevet, j’ai raté le Bac. Je ne voulais pas le repasser alors j’ai regardé ce que je pouvais faire sans : c’était statisticien ou clerc de notaire. J’ai choisi la voie du notariat. Je suis entré sur concours au Centre de formation professionnelle notariale de Rennes et là encore, j’ai loupé ma première année. Mes parents ont commencé à s’inquiéter sérieusement, mais j’ai fini par faire mes quatre années. J’ai travaillé comme clerc principal pendant 22 ans. Je n’ai jamais passé le mémoire qui m’aurait permis d’être notaire. Je me disais que j’avais toujours ça sous le coude. Sauf que désormais j’ai un diplôme qui n’existe plus et que je ne peux plus m’installer depuis la réforme Macron. 

Et puis, en 2008, je me suis retrouvé au chômage. Personne n’embauchait plus car on était en pleine crise. Pendant deux ans, je me suis consacré au poste d’adjoint à la mairie de Malville. J’étais en charge des finances et de l’urbanisme.

Comment s’est passé le rachat des Rigolettes Nantaises ?

Je suis arrivé aux Rigolettes Nantaises comme au notariat : par hasard. On a connu beaucoup de péripéties… J’ai racheté le fonds de commerce à la barre du tribunal. Je l’ai d’ailleurs emporté face à plusieurs concurrents. Et pourtant, décrocher un emprunt quand on est chômeur, sans aucun apport et dans un délai très court, ça n’était pas évident. 

L’ouverture, elle aussi, a été épique. Il y avait alors deux boutiques : celle de la rue de Verdun et celle rue Franklin. Le magasin rue de Verdun était fermé depuis 6 mois. J’ai été propriétaire le 3 décembre 2010 et nous avons ouvert le 15, en plein…