Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

« L’esprit Meule Bleue ? Cohésion et lâcher prise »

Avant le retour très attendu du Grand Prix Meule Bleue qui se déroulera du 13 au 15 septembre sur le circuit des 24 heures du Mans, l’IJ, partenaire de l’événement, propose d’en découvrir les coulisses. Cette semaine, Laurent Charliot, entrepreneur et compagnon de la première heure, revient sur la naissance de « l’esprit Meule ».

Meule Bleue, esprit, Vendée

Pour Laurent Charliot: " Rien n’est sérieux dans les Meules Bleues à part le fait que c’est sérieusement organisé. ©Maindron Production

Laurent Charliot, vous avez participé à l’organisation du Grand Prix Meule Bleue en 2014. Comment avez-vous rejoint l’aventure ?

À l’époque, je dirigeais une imprimerie avec une agence de communication et, depuis des années, j’accompagnais Philippe Maindron dans ces domaines. À chaque fois qu’il avait eu une idée un peu folle, j’étais là pour l’aider à la formaliser. Ce fut le cas pour Poupet, mais aussi pour fêter les 14 ans de Maison Bleue, son ancienne société, autour du thème de la mobylette. Quelques semaines plus tard, Philippe est revenu me voir avec l’envie de créer un grand prix Meule Bleue dédié aux entreprises. Pour monter son projet, il avait réuni une vingtaine de copains entrepreneurs et il voulait que je fasse partie de son équipe. Ce que j’ai accepté avec plaisir.

Comment est né l’esprit Meule Bleue ?

Lors des premières réunions, à part Philippe, je ne connaissais personne. Pourtant, avec les autres dirigeants, on est rapidement devenu une bande de copains. On était dans une conjoncture économique difficile et on se sentait un peu seuls avec nos soucis. Il y avait bien les réseaux professionnels, mais c’était toujours très sérieux. Là, on se retrouvait une à deux fois par mois dans un vrai esprit de camaraderie et, tout en s’amusant, on avançait bien dans le projet. Rien n’est sérieux dans les Meules Bleues, à part le fait que c’est sérieusement organisé. Du coup, c’est cet esprit d’équipe et de cohésion qu’on a eu envie d’insuffler dans le Grand Prix.

C’est-à-dire ?

On voulait que cet événement aide les dirigeants à rompre leur isolement de manière ludique. On les invitait à se lâcher et à le faire avec leurs salariés. Et ce fut un succès. Nous avons eu plus d’inscriptions que l’on imaginait.

Comment s’est traduit cet esprit fédérateur ?

Ce qui a été le plus surprenant, c’est sans doute que les salariés se sont tout de suite approprié le projet. Certains sont même allés voir leur patron pour l’inciter à s’inscrire.

Côté entreprises, au début, on ciblait plutôt les PME et on n’imaginait pas attirer des commerçants, des artisans ou encore des fleurons de l’industrie vendéenne comme Fleury Michon, K-Line ou Sodebo. Or, tous ont compris que les gens avaient besoin de lâcher prise et que participer à cet événement serait source de cohésion entre entreprises, mais aussi à l’intérieur de chaque boîte, entre dirigeant(s) et salariés. L’une de nos plus grandes victoires est sans doute d’avoir appris à beaucoup à lâcher prise, d’avoir montré que la “déconnade” fait partie de l’humain et donc de l’entreprise. On peut très bien lâcher prise un jour et se retrouver le lendemain au boulot sérieusement. Ce n’est pas antagonique.