Vous faites partie de la communauté des ultramarathoniens de l’extrême. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre discipline ?
Un ultramarathon dépasse les 42 voire les 100 kilomètres, deux distances considérées comme officielles sur le plan des compétitions internationales. Et sur un ultramarathon de l’extrême, on s’aligne sur des distances allant de 400 km à 2 000 km. En totale autonomie hydrique et alimentaire, on court dans les endroits les plus fascinants et les plus insécurisés du monde, à savoir les déserts. Et alors que sur un marathon classique, on peut compter jusqu’à 50 000 coureurs, nous sommes généralement une dizaine seulement à prendre le départ de ces compétitions, avec pour nous repérer uniquement une carte et une boussole, mais pas de téléphone satellitaire. Le sujet fait d’ailleurs débat chez les ultramarathoniens tandis qu’aujourd’hui les skippers qui font le tour du monde sont multi-équipés. Évidemment, cette déconnexion totale rend nos traversées plus compliquées, voire dangereuses.
Vivez-vous de cette pratique ?
Non. Je m’entraîne comme un professionnel, mais je suis un amateur éclairé. Nous sommes seulement entre 700 et 750 à pratiquer cette discipline à travers le monde, dont une poignée de professionnels qui sont souvent d’anciens militaires capables d’enchaîner jusqu’à trois épreuves chaque année. Moi, je suis à la tête d’un cabinet spécialisé dans le management coopératif, anthropologue et écrivain. Je vis à Paris et j’interviens partout en France et à l’étranger. L’ultramarathon est une pas…