Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

Fabriquer mieux avec moins : le pari de la low tech

Associée au bricolage amateur ou associatif, la démarche low tech se professionnalise et commence à intéresser les entreprises. Et si la “basse technologie” était l’une des réponses possibles à leur nécessaire transition écologique pour faire face aux défis environnementaux ? Une thématique explorée jeudi 16 avril à la Loco Numérique, à l’occasion d’un événement coorganisé par la pépinière d’entreprises de La Roche-sur-Yon et le Centre de Ressources en Innovation (CRI).

Four Solaire Lytefire ©idéedenfaire

En invitant à plus de simplicité et de sobriété dans la conception des produits, la low tech questionne plus largement nos modes de consommation. Si elle ne s’oppose pas à la technologie de pointe, elle prône en revanche une utilisation à meilleur escient de celle-ci. « La low tech est d’abord une réflexion sur nos usages, nos besoins et sur la bonne technologie à mettre en œuvre pour y répondre », rappelle Maxime Bernard, fondateur de Collaborative Lab (conseil en innovation collaborative) et animateur de l’atelier.

L’entrepreneur invitait à se questionner sur nos objets du quotidien de plus en plus connectés. A-t-on réellement besoin d’autant de fonctionnalités ?

Au-delà de la conception, une transformation culturelle

Maxime Bernard, fondateur de Collaborative Lab

Maxime Bernard, fondateur de Collaborative Lab

« Le premier critère de la low tech est l’utilité, explique Maxime Bernard. Elle pose la question du besoin essentiel. Ai-je besoin d’un smartphone le plus performant possible pour prendre des photos à 24 mégapixels que personne ne va pouvoir utiliser ? Ou ai-je plutôt besoin d’un smartphone pour communiquer dans toutes les conditions ? » À l’inverse, il y a des choses sur lesquelles la technologie aide beaucoup et où il n’est pas question de revenir en arrière nuance-t-il. « L’exemple de la santé est assez peu discutable : la technologie est un vecteur de progrès et d’efficacité. Je ne suis pas certain que l’on soit collectivement prêts à revenir aux examens médicaux d’il y a quelques centaines d’anné…

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