Couverture du journal du 02/07/2025 Le nouveau magazine

Engagez-vous, qu’ils disaient, engagez-vous !

Selon le dernier rapport Gallup sur l’engagement[1] au travail, à peine 6 % des salariés sondés se déclarent pleinement impliqués dans leur entreprise. Comment renforcer l’attachement et la motivation initiale des collaborateurs dans une période encore plus anxiogène ? Et si une entreprise était bien plus qu’une galère romaine ?

Benoit Pineau

Benoit Pineau. © Benjamin Lachenal

50 % des salariés déclarent chercher activement un autre emploi, même en sachant que la période n’est pas propice. Un salarié désengagé coûterait 12 600 € par an[2], sans compter les répercussions sur l’ambiance générale et donc sur la productivité.

Un des leaders de son marché a mis en suspens l’implantation d’un nouveau site de production par crainte que les postes ne soient suffisamment pourvus. Attirer les talents par le salaire, les conditions de travail, ne suffit plus. Dans une période chamboulée par les crises sanitaires et les guerres, les incertitudes ont créé des peurs et des désillusions. Au-delà du projet d’entreprise et des velléités classiques de gagner en salaire, en autonomie, en respect, d’apprendre de nouvelles compétences, les collaborateurs sont entrés dans une phase dans laquelle ils ont besoin de réassurance, de ressentir que leur contribution est évaluée à son juste niveau.

70 % de l’implication des salariés est imputée à son manager

Le premier enjeu consiste à renforcer les rapports humains après une phase critique dans laquelle les relations ont été transformées brutalement par les modes de travail dits agiles comme le télétravail. Il est urgent de remettre du lien !

« Le monde est plus proche de la colonisation de Mars que de la réparation des lieux de travail défaillants », selon les auteurs de l’étude annuelle.

Une entreprise, c’est une aventure au long cours, dans laquelle on fait cohabiter différents univers, différentes cultures, au service d’un même bu…