Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Johanna Rolland annonce une société locale dédiée aux énergies renouvelables

À l’occasion de ses vœux 2024, le 11 janvier, la présidente de Nantes Métropole et maire de Nantes, Johanna Rolland (PS), a réaffirmé son engagement en soutien à l’économie, à l’innovation et au développement des énergies renouvelables.

Lors de ses vœux 2024, Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole a mis en avant l’innovation, tant au niveau de la santé, de l’économie que de la bifurcation écologique. Photo Eric Cabanas-IJ

Signe des bonnes relations entre le monde économique et la collectivité métropolitaine, Johanna Rolland a remercié publiquement, lors de ses vœux aux représentants institutionnels, la CCI Nantes St-Nazaire et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loire-Atlantique, en la personne de leurs présidents respectifs, Yann Trichard et Frédéric Brangeon, « pour leur engagement, leur attachement au territoire ». En première partie de son discours, cet égard souligne l’importance qu’accorde la présidente de la métropole à la dimension entrepreneuriale locale dans ses différentes dimensions. Johanna Rolland a d’ailleurs souligné le rôle du président de la CCI de Nantes St-Nazaire et sa « ténacité » pour mener à bien le projet de Maison de l’entrepreneuriat et des transitions, soutenu par la Métropole, qui doit ouvrir durant le premier trimestre 2024 à Saint-Herblain. Cette structure vise à offrir un accompagnement complet des entreprises, de la création à la transmission.

« Nous travaillons en bonne relation avec la CCI de Nantes, je m’entends bien avec son président Yann Trichard, chacun est dans son rôle et sa responsabilité, les choses sont dites en franchise et en clarté. Nous avons besoin de ce dialogue entre public et privé. C’est dans l’intérêt de Nantes. De même avec les commerçants, que ce soit Hugues Frioux pour la CCI ou Teddy Robert, le président de Plein Centre. Ce sont des complices et partenaires du projet nantais. Ce sont des gens qui défendent leur ville, c’est un atout d’avoir cette qualité de dialogue et de partenariat », glisse Johanna Rolland.

Celle-ci constate le dynamisme de l’économie nantaise « quels que soient les indicateurs que l’on regarde » : « Nantes continue d’attirer de nouveaux commerçants et artisans, de réinventer l’industrie, notamment dans les domaines de la santé, des énergies renouvelables, du réemploi ou du maritime. Le classement de Shanghai est même venu saluer notre recherche dans le domaine du génie océanique, en plaçant Nantes Université, au sein de laquelle figure l’école Centrale, à la 41e place mondiale et première française. »

GINA, incubateur du secteur de la santé

La présidente de Nantes Métropole met également en avant les efforts faits dans le domaine de la santé. « Ici à Nantes, on fabrique le vaccin de demain contre le cancer du poumon ou contre le virus du Chikungunya. Nous dévoilerons dans les prochains mois GINA, un incubateur dédié à toutes celles et ceux qui innovent en santé, l’une des premières composantes visibles de Station S, ce futur grand campus d’innovation situé dans l’île de Nantes et directement connecté au nouveau CHU. Nantes est une terre d’innovation permanente. Hier à Nantes, on créait des locomotives aux Batignolles ou encore des bateaux de légende. Aujourd’hui, à Nantes, on crée des éoliennes, des panneaux photovoltaïques et de l’hydrogène vert. On crée une nouvelle filière textile de mode responsable. On recycle le carbone pour construire des bateaux de course qui font le tour du monde (une référence à l’Imoca d’Armel Tripon en construction pour le Vendée Globe, NDLR). On invente des cargos à voiles. »

Énergies renouvelables : une société locale

La présidente de la métropole nantaise a souligné à plusieurs reprises la nécessité de mener la bifurcation écologique « avec audace et cohérence » en faisant en sorte qu’elle « suscite la confiance de chacune et chacun » précisant : « L’écologie n’est pas la somme de privations mais l’opportunité d’une vie meilleure. » Et d’évoquer les 10 000 m2 de panneaux solaires dont l’installation a débuté sur les toits des immeubles de l’île de Nantes et qui continueront à être déployés jusqu’en 2030. Johanna Rolland annonce d’ailleurs une accélération des initiatives portant sur la production des énergies renouvelables avec la création d’une société locale consacrée à ces enjeux majeurs.

« Sur le sujet de fond, la question de l’énergie, qui était autrefois municipale, est devenue exclusivement nationale. Avec la montée en puissance des énergies renouvelables, il reste à nouveau une part qui revient au local. Nous avons besoin de la restructurer en travaillant avec les dispositifs qui existent à l’échelle des intercommunalités. Nous explorons tous les potentiels », indique Johanna Rolland, qui devrait préciser les modalités de création de cette nouvelle société locale dans les prochaines semaines.

La question du logement

La maire de Nantes aborde également la question du logement, en crise dans toutes les grandes agglomérations françaises. Une problématique qui va jusqu’à handicaper les entreprises de la métropole dans leur recrutement : « C’est une question pour laquelle nous consacrons beaucoup d’énergie et un nouveau plan de 20 M€ qui a permis de débloquer la réalisation de plus de 600 logements. Mais pour réaliser nos objectifs, l’État aussi doit agir. Avoir un toit au-dessus de sa tête est un droit fondamental, la première condition pour construire tout le reste. »