En 2023, quelque 95 000 paires de lunettes estampillées « Binocle Eyewear » et « Bonne Franquette » ont été écoulées (60 % de solaires et 40 % d’optiques). L’entreprise s’appuie sur trois canaux de distribution. Les ventes en ligne pèsent 20 % du CA. Les événements, qui représentent 15 % du CA. L’entreprise est notamment présente au Hellfest de Clisson et aux 24 heures du Mans. Enfin, les 65 % restants sont tirés des 1 100 revendeurs physiques de la marque, dont 70 % d’opticiens. L’export représente par ailleurs 5 % du CA de l’entreprise.
Les prévisions sont également au beau fixe pour Binocle. Dans les deux ans, Samuel Jouzel, l’un des trois cofondateurs et l’actuel PDG, table sur 3 à 4 millions d’euros de CA. Puis, « nous prévoyons de dépasser les 5 millions d’euros à cinq ans, puis les 10 millions en 2036 », ambitionne-t-il. La gamme, qui se compose d’une centaine de modèles, va quant à elle s’enrichir avec des lunettes techniques, pour le ski ou le nautisme notamment.
Pour accompagner cette croissance, l’entreprise de vingt salariés, actuellement en location, va déménager mi-juillet à Grandchamp-des-Fontaines sur un terrain de 3 000 m2. Le bâtiment occupera 800 m2, contre 350 m2 pour le site actuel. Montant de l’investissement : 1,3 million d’euros. Un outil qui permettra à Binocle d’intégrer une partie de la production à horizon 2026, notamment de réindustriualiser son produit phare, une lunette en polycarbonate qui est fabriquée en Asie et représente un tiers des ventes.
D’après Samuel Jouzel, des opérations de croissance externe pourraient également être signées dans les trois prochaines années afin de diversifier la gamme, notamment avec des marques complémentaires en quête de notoriété. Deux dossiers seraient sur la table et les négociations « en cours ».