Après une enquête publique, du 28 septembre au 27 octobre, le commissaire-enquêteur a rendu un avis favorable au projet d’agrandissement de l’usine United Petfood France, accompagné de réserves. L’entreprise devra toutefois engager des « travaux nécessaires concernant les nuisances environnementales et des riverains sur le bruit, les odeurs et les poussières, rejets émis par la SAS dans le cadre de ses activités ».
Avant même que cette procédure ne soit lancée, Michel Guiot, qui dirige United Petfood France, assure qu’il s’était engagé à réduire ces nuisances et avait demandé un délai de mise en application en sachant que des résultats d’une enquête sur le bruit réalisée par un cabinet indépendant, tombés entretemps, ont montré que l’entreprise est en deçà des normes imposées. Malgré tout, des silencieux auraient d’ores et déjà été installés début décembre sur les sorties de cheminée. « Les résultats des mesures de bruit avant/après sont attendus pour janvier. » En sus, l’isolation phonique du broyeur est prévue début 2024.
Concernant les poussières, l’usine vendéenne affiche « 2 mg/m3 quand la norme est fixée à 40 mg. » Néanmoins, des solutions seraient en cours pour abaisser encore ces concentrations.
S’agissant des odeurs, « la problématique la plus sensible », Michel Guiot assure qu’un traitement à l’ozone a déjà été fait en 2021. En parallèle, les résultats d’une étude olfactive, publiés en novembre, ont confirmé un dépassement des normes en vigueur sur les sites d’équarrissage industriels. United Petfood France prévoit donc d’engager des travaux pour regrouper les émissions vapeurs des six cheminées du site avant de les laver et de les condenser, ce qui permettra de réduire jusqu’à 80 % les émissions olfactives et de réutiliser l’eau ainsi récupérée dans le processus.
De même, l’installation d’une nouvelle cheminée avant l’été 2024, qui culminera à 28 mètres de haut, pourrait permettre d’améliorer les dispersions des émissions et de les réduire. Ces solutions seraient chiffrées à environ 1 M€.
L’entreprise qui emploie 31 personnes, dont 26 en CDI, est donc officiellement autorisée à enclencher son projet. La production va passer de 37 500 à 75 000 tonnes par an. Les possibilités de stockage vont elles aussi être augmentées avec deux nouvelles cellules de 2 990 m² et 2 996 m². Selon les prévisions, la consommation annuelle d’eau du site va elle quasi doubler, passant de 40,8 m3 à 75 m3 par jour.
Dans le cadre du projet, la société fonctionnera au maximum 300 jours par an, contre 250 jours actuellement. Il est prévu la création de cinq emplois supplémentaires « minimum », indique Michel Guiot, qui va laisser sa place à Vincent Fostier au 1er janvier prochain.