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5 pistes pour travailler son optimisme selon Catherine Testa

Comment redonner ses lettres de noblesse à l’optimisme ? En le cultivant tout simplement ! Selon Catherine Testa, auteur, conférencière et cofondatrice du média positif Loptimisme.com, on peut faire des exercices pour être plus optimiste au quotidien. Exemples.

Catherine Testa

Catherine Testa. © DR

1. Densifier ses interactions sociales

Nous vivons dans une société de l’isolement où il est facile de commander Uber tout en regardant Netflix. Or, toutes les études sur le bonheur convergent sur un point fondamental : ce qui nous rend heureux, c’est la densité des interactions sociales. D’après les statistiques, un Français sur cinq se trouve dans une grande solitude et la majorité n’en parle pas. C’est encore plus vrai quand on s’engage sur le chemin entrepreneurial. On n’ose pas confier ses doutes et ses peurs à ses proches. Pire, nous avons tendance à les rassurer en leur disant que tout va bien se passer. Sortir du sentiment de solitude, c’est aller à la rencontre de personnes qui vivent les mêmes parcours que nous et soulever le voile de sa propre vulnérabilité. Si l’on porte en permanence le masque de la réussite sur soi, les autres ne verront que ça de nous. La réalité, c’est que tout le monde vit des hauts et des bas et qu’il faut absolument avoir des groupes de solidarité afin que nous puissions cultiver notre optimisme.

2. Stop à la contagion émotionnelle

Naturellement, on entend plus facilement les  »râleurs ». D’abord par qu’ils parlent fort et ensuite parce qu’ils ont cette fâcheuse tendance à vouloir nous convaincre.

À la longue, cela peut avoir un impact sur notre moral. Bien évidemment, on ne peut pas sortir tous les pessimistes de nos vies, mais on peut les tenir à distance. Les choses peuvent mal tourner comme elle peuvent bien se passer également. C’est un postulat que personne ne peut anticiper. À partir du moment où l’on a choisi d’agir, l’enjeu n’est pas de convaincre ceux qui ne seront pas convaincus de toute façon ! En revanche, on peut s’entourer de piliers qui nous encouragent à essayer.

3. Arrêter de se comparer

On a l’illusion que le savoir des autres est toujours supérieur à notre propre savoir. La réalité c’est que, oui, je n’ai pas toutes les compétences, mais les autres, non plus ! Je peux en revanche m’entourer d’experts venus combler mes manques afin de renforcer ma proposition de valeur. Il faut aussi veiller à ne pas court-circuiter la courbe de l’expérience. On est toujours meilleur la deuxième fois que la première ! Il faut juste oser et se jeter à l’eau. Tant pis si l’on ne maîtrise pas tous les paramètres, on apprendra en chemin !

 4. Lutter contre l’adaptation hédonique

L’adaptation hédonique est une sorte d’erreur naturelle produite par notre cerveau, qui vient saper notre optimisme. Elle consiste à s’habituer à ce que l’on a, en permanence. C’est-à-dire que l’on a tendance à oublier qu’on a obtenu aujourd’hui ce dont on a rêvé un jour. L’optimisme, c’est le prérequis à toute action or, pour agir, il faut qu’on se sache capable de le faire. D’où l’importance de noter ses succès et de s’en féliciter régulièrement.

5. Prendre du temps pour soi

La santé est un état complet de bien-être physique, mental et social. Il faut savoir en prendre soin et pas seulement en cas de maladie. Si je ne prends pas de temps pour moi, si je n’ai pas de lieu ressource, si j’écluse finalement tout mon optimisme, je ne serai plus en capacité d’en donner. C’est comme le masque à oxygène d’un avion. On le met d’abord sur soi avant de le mettre sur ses enfants. Ça peut paraître contre-intuitif, mais la réalité, c’est qu’on ne peut transmettre aux autres que ce que l’on est soi-même. D’où l’importance de se poser la question de ce qui nous donne de la joie au quotidien et de le pratiquer.