Déballage des derniers cartons, installation des machines dans les ateliers et ultimes réunions pour les 28 formateurs. À La Roche-sur-Yon, au cœur du Technocampus robotique et cobotique de La Malboire, la Fab’Academy Pays de la Loire se prépare à effectuer sa rentrée 2024 dans un bâtiment flambant neuf, moderne, bardé d’acier et de verre. Avec ce nouvel espace de 5 300 m², dont 2 000 m² d’ateliers, le pôle vendéen de formation de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) double sa superficie.
Répondre aux besoins de compétences, renforcer l’attractivité des métiers
« L’ancien site était vieillissant et saturé, indique Nicolas Huvelin, directeur de la Fab’Academy, et nous avions été contraints d’ajouter des modulaires pour avoir suffisamment de salles de cours. Quant à nos ateliers, ils devenaient trop exigus pour recevoir de nouvelles machines. Grâce à cet investissement de 15 M€ TTC dont 2 M€ consacrés à l’achat de machines modernes (robotique, automatisation), similaires à celles que l’on trouve aujourd’hui dans les entreprises, nous avons pu élargir notre offre de formations avec, dès cette rentrée, l’ouverture d’un BTS SIO (Services informatiques aux organisations) et deux licences professionnelles en maintenance et conception industrielles. Résultats : nos effectifs dépassent nos prévisions ! »
Cette année, la Fab’Academy prévoit en effet de former 300 apprentis – soit 50 de plus qu’en 2022 -, 1 500 salariés en formation continue – +300 en un an (estimation) – et 200 demandeurs d’emploi en reconversion professionnelle (chiffres stables). L’ouverture d’une licence robotique en 2024 devrait prolonger cette dynamique.
Le fablab de la Fab’Academy utilisé par les apprentis en conception industrielle. ©IJ
Parallèlement, l’établissement entend augmenter son activité formation continue de 30 % d’ici 2025. Actuellement, un tiers de son chiffre d’affaires de 4 M€ est issu de la formation continue, le reste provient de l’apprentissage.
« Notre volonté est à la fois de répondre aux besoins de compétences de nos clients industriels et d’améliorer les conditions de formation de nos apprenants, explique Nicolas Huvelin. Ce nouveau bâtiment est en effet un bel outil pour renforcer l’attractivité des métiers de l’industrie et de la métallurgie, en formant de nouveaux talents du CAP à la licence pro, que ce soit dans les domaines de la soudure, de la chaudronnerie, de la maintenance industrielle, de la robotique, de la logistique, de la cybersécurité, du pilotage de ligne, des process. Pour les entreprises, nous proposons aussi du conseil en management en performances industrielles (formation continue, NDLR). »
Pour répondre à ces enjeux et faire rayonner l’industrie vendéenne, la Fab’Academy a donc naturellement noué des partenariats avec ses voisins du Technocampus. Elle s’est associée au Cnam1 pour les licences professionnelles. L’établissement profite aussi des compétences de Proxinnov, plateforme de robotique industrielle, et du campus Sepro (leader mondial de l’industrie plastique), pour envoyer les apprentis en formation quelques jours chez eux. « Proxinnov a des technologies que nous n’avons pas. Cela a orienté le choix de nos nouveaux équipements et nous avons investi dans des robots différents dans nos ateliers », précise Nicolas Huvelin. L’industrie agroalimentaire étant très présente en Vendée, l’établissement a également un partenariat avec l’Ifria2. L’Institut de formation régional des industries alimentaires met à disposition des apprentis de la Fab’Academy une ligne de production pour se former.
Les apprentis ont pu découvrir leur nouvel environnement de travail dès le 28 août. L’inauguration, elle, aura lieu le 14 novembre.
L’atelier de chaudronnerie de la Fab’Academy. ©IJ
