Couverture du journal du 18/11/2024 Le nouveau magazine

Trois questions à Henri Buet, directeur général de Finaxim Atlantique

Acteur du temps partagé sur le métier du DRH depuis 22 ans, le groupe Finaxim adresse aujourd’hui tous les grands métiers du comité de direction à travers quatre bureaux en France : Paris, Lyon, Marseille et Nantes.
Ouvert il y a un an, Finaxim Atlantique compte une douzaine de clients en Vendée et en Loire-Atlantique et une dizaine de directeurs experts. Le réseau vise une trentaine de membres et plus de 50 clients d’ici 18 mois. 

Henri Buet, DG de Finaxim Atlantique © Finaxim

Il existe plusieurs façons d’adresser le temps partagé, pourquoi faire appel à un cabinet de directeurs externalisés comme le vôtre ?  

Henri Buet : Chez Finaxim, nous équipons les PME en profils experts capables d’être les interlocuteurs privilégiés du dirigeant : directeur des ressources humaines, directeur financier, directeur des systèmes d’information, directeur commercial et marketing… À l’inverse d’un groupement d’employeurs, nos experts ne sont pas nos salariés, ils restent des indépendants. Notre proposition de valeur réside dans le fait que nous sommes un tiers de confiance, capable d’identifier le savoir-faire et le savoir-être d’une personne. Nous passons beaucoup de temps à comprendre le besoin du dirigeant. On se distingue également du conseil qui consiste à venir établir un diagnostic et à partir. Ce que l’on propose, c’est du transfert de compétences. Nos experts ne sont pas là pour dire ce qu’il faut faire, ils font véritablement, en prenant soin de faire grandir l’organisation.

Il faut se mettre à la place d’une PME de 50 salariés : intégrer des postes très qualifiés est un processus long et difficile. Une structuration qui repose sur le dos du dirigeant qui va préférer passer un cap de croissance avant d’ouvrir un CDI. L’avantage de faire appel à un cabinet comme le nôtre, c’est de pouvoir s’offrir l’expertise dont on a besoin avec le juste temps et le juste prix ! Une souplesse qui répond à une autre problématique bien connue des territoires. En Vendée par exemple, pour 25 % des CDI signés, l’embauché ne vient pas, faute de logement. Avec le temps partagé, quelqu’un qui habite à deux heures de route peut venir un ou deux jours par semaine sans avoir besoin de déménager !

Quels avantages ont les experts à rejoindre un réseau comme le vôtre ?

En tête de liste, je dirais la diversité des missions, suivie de près par l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle et, enfin, l’autonomie. Nos membres ont en moyenne vingt ans d’expérience. Ils sont arrivés à un moment de leur vie où le parcours de carrière au sein de l’organisation n’est plus ce qui les motive. Pour autant, l’indépendance peut faire peur car elle rime souvent avec solitude. Chez nous, un indépendant peut trouver des synergies humaines, des pairs avec qui échanger, passer des coups de fils informels, se re-booster en cas de besoin. La deuxième synergie réside dans la partie métier. En tant que réseau, on propose du contenu et des animations afin de rester “à la page“. Enfin, j’y vois aussi des avantages commerciaux et marketing. On a forcément accès à plus de missions au sein d’un réseau tout en bénéficiant de la puissance d’une marque.

Et pour les entreprises utilisatrices ?

Pour 26 % des entreprises, le temps partagé permet l’accès à une expertise pointue. C’est un modèle qui enrichit l’entreprise. C’est aussi une solution flexible qui offre une meilleure maîtrise des coûts.

En moyenne, une personne reste deux ans dans l’organisation, mais il arrive que le temps partagé devienne un modèle structurel de l’entreprise. Au niveau du groupe par exemple, on a des DRH en poste depuis plus de dix ans dans la même structure.

Sur les trois dernières années, le marché du temps partagé a augmenté de 17 %. Il ne va pas supprimer le CDI, mais la dose de freelances va augmenter et cela sera particulièrement vertueux dans la gestion du parcours de carrière des cadres à mon avis. Par définition, une PME est une structure limitée : un collaborateur ne peut pas y faire un parcours progressif avec changement de postes tous les trois ans. En prenant un freelance, un dirigeant n’a plus à gérer la motivation dans le temps !