RDI : le réseau au service de l’innovation qui gagne à être connu
Cette année, le Réseau de développement de l’innovation (RDI) va souffler ses 30 bougies. Malgré son ancienneté, le dispositif ligérien souffre d’un manque de visibilité auprès des chefs d’entreprise. Et pourtant, ceux qui l’ont utilisé semblent unanimes quant à sa pertinence.
Thierry Ricci, dirigeant de Natéosanté, est aussi le président de l'association qui porte le Réseau de développement de l'innovation régional. ©Benjamin Lachenal
Le Réseau de développement de l’innovation (RDI) est un dispositif visant à faciliter l’accès à l’innovation des PME ligériennes. Il existe depuis bientôt 30 ans. L’idée est née de la volonté du ministère de la Recherche et de l’Industrie de l’époque. Les Pays de la Loire avaient alors été l’une des premières régions à s’en saisir. Quelques années plus tard, l’État s’en est désengagé, mais le Conseil régional a choisi, lui, de le faire perdurer et le RDI a depuis traversé les différentes mandatures. Dans un environnement réglementaire pour le moins instable, cette durabilité est en soi une performance. Pourtant, cette pérennité est contrariée par un manque de visibilité.
L’innovation, un sujet complexe et évolutif
Le parti pris du RDI n’est pas celui d’être un guichet unique, mais un multiguichet. En tout, 118 structures [1] maillent ce réseau sur le territoire ligérien, mais au final ce sont près de 400 interlocuteurs qui sont en fait déployés au service de l’innovation. Soutenu financièrement par le Conseil régional, le RDI est animé par l’agence de développement économique Solutions&Co et piloté par une association. Avec une particularité : à sa tête, on y retrouve un chef d’entreprise. Depuis 2016, c’est Thierry Ricci, dirigeant de Natéosanté (spécialiste de la qualité de l’air intérieur), qui assume la fonction de président. Il a d’ailleurs lui-même bénéficié du dispositif. « J’y ai eu recours entre 2014 et 2016, sans trop le savoir. Je lançais alors mon purificateur d’air qui est devenu depuis le produit phare de Natéosanté, se souvient-il. J’ai fait tout le parcours, et c’est simplement en 2016 que j’ai compris que j’étais dans un réseau dont les membres communiquaient. J’ai eu l’impression d’avoir une équipe projet auprès de moi ». S’il s’est investi depuis dans le réseau, c’est justement avec le désir de « rendre ce qui m’avait été donné et faire en sorte d’éloigner cette image que les chefs d’entreprise peuvent avoir de perdre du temps avec des gens qui seraient éloignés de l’économie réelle. » L’innovation étant un sujet complexe et évolutif, les adhérents du RDI
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