Quand décembre arrive, il règne une ambiance toute particulière aux abords des commerces dans les centres-villes et les bourgs. Si bien que la morosité du contexte politique que traverse le pays tend à s’effacer, balayant dans le même temps le souvenir de l’inflation de Noël dernier sous le sapin. À pied d’œuvre, les vendeurs tentent de gérer les stocks. Un contrôle rigoureux pour ne pas couler une trésorerie déjà incertaine mais assez tolérant pour répondre à la demande des clients.
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Entre résilience et optimisme, comme partout ailleurs, les commerçants de Loire-Atlantique et de Vendée avancent dans le brouillard. En région, l’étude Ankorstore évalue à 428 € la bourse consacrée aux cadeaux de Noël (voir décryptage). Après des baisses consécutives, la hotte du père Noël se stabilise en 2024. Une bonne nouvelle ? Alors que le nombre de liquidations judiciaires en Loire-Atlantique bat des records, renflouer les caisses durant la saison de Noël devient pour certains un enjeu décisif. Un moyen pour les plus fragiles – pas seulement les TPE – d’équilibrer leur activité. Pour Manuella Albert, co-présidente de l’UKA, fédération vendéenne des unions commerciales et artisanales, « Noël profite à tout le monde et peut véritablement changer la donne. Tout dépend du secteur d’activité. Les boutiques de maroquinerie, de bijoux et de décoration s’en sortent très bien durant cette période. » Si les jouets restent l’indémodable paquet au pied du sapin, le geste ancestral d’offrir un présent pousse les consommateurs, année après année, à rivaliser d’ingéniosité pour trouver « le » cadeau original. Des denrées alimentaires, il a donc évolué vers les biens matériels et immatériels. Une brosse à dents en bambou, écoresponsable et personnalisée de surcroît ; voilà qui peut faire toute la différence.

Les commerçants seront présents jusqu’au 31 décembre pour accueillir les Nantais. SARA BERNÈDE – IJ
« Des habitudes d’achat qui diffèrent d’un territoire à l’autre »
Interrogés, les commerçants restent discrets sur la part que représente Noël dans leurs recettes annuelles. Les associations, invoquant le manque de retours chiffrés de leurs adhérents et d’études précises, ne sont pas plus aux faits. On l’estimerait officieusement entre 20 et 40 %. Avec des disparités entre les secteurs d’activité et les territoires.
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« Les habitudes d’achat, qui découlent du niveau de vie des Vendéens, diffèrent d’un territoire à l’autre », constate Vanessa Guilbaud, chargée de développement des commerces au sein de la CCI Vendée. Mais également de son attractivité d’un point…