La nature, enjeu transversal
« Dans l’ensemble des avis nous avons eu énormément de créativité, sur les thèmes du quotidien dans la ville. Et dans tous les domaines, il y a la considération que la transition écologique est indispensable. Mais on a senti que la question du « comment » et du « qui » était un peu compliquée. Il y a beaucoup de questions sur le fonctionnement dans la vie de tous les jours, beaucoup d’attentes et d’envies, mais aussi une demande d’être accompagné pour mettre cette transition dans le quotidien et voir comment les petites solutions de chacun peuvent être mises en œuvre », résume Antoine Bertheas, l’un des citoyens garants.
Ce que confirme Isabelle Garat, autre membre du comité : « La nature est apparue comme un enjeu transversal important. L’idée que la ville doit considérer le vivant comme indispensable à la vie. Ce n’est pas seulement la nature récréative. Il faut lui recréer de la place dans la ville dense et la protéger partout. »
Le deuxième thème est celui de la sobriété foncière, poursuit Isabelle Garat, « avec l’idée que la ville de demain est déjà là et qu’il faudra faire avec. À l’avenir, il faudra recycler, rénover, mutualiser, réhabiliter. Tout cela va être compliqué et coûteux et les modèles seront à construire ».
La crise du logement apparaît dans de nombreuses contributions, avec des attentes sur les enjeux de régulation par la métropole du prix des loyers et la constitution de réserves foncières.
Polycentralité et ville du quart d’heure
L’autre volet de la demande est celui d’une véritable « polycentralité », avec le souhait d’une meilleure répartition des transports en commun, des équipements, des services ou espaces récréatifs. Un point qui rejoint la question de la « ville du quart d’heure », expression qui revient souvent dans les contributions, soulignant un besoin croissant de proximité.
« Est-ce la crise du Covid ? Les gens ont envie d’avoir des locaux libres dans les immeubles pour faire des réunions, du coworking, se retrouver ensemble. Si on veut arriver à faire quelque chose dans la fabrique de la ville il faudra que le « nous » prenne le dessus sur le « je » », constate Dominique Le Huede, membre du comité.
« C’est très riche, très varié, la réponse à apporter ne sera pas si évidente et si facile », résume Lény Ollivier, membre du comité. « Une feuille de route sera présentée au printemps prochain », promet Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole, qui convient que « les attentes sont contradictoires ».
