Taillé en cône, l’if de Noël a tout d’un sapin, la densité extraordinaire en plus. « C’est un produit original, d’exception, fruit d’un travail de précision et de longue haleine, souligne Damien Ripaud, PDG des Pépinières Ripaud, à Cheffois, dans le Sud Vendée. Il faut le tailler deux à trois par an à la cisaille pendant dix ans. En moyenne, on passe dix fois plus de temps sur un if que sur un sapin classique. » Cet art de la sculpture d’arbre ou d’arbuste à des fins décoratives, c’est l’art taupiaire. Et c’est justement une spécialité des Pépinières Ripaud, reconnues en France, où l’entreprise est leader, et dans toute l’Europe.
C’est un peu par hasard que ce savoir-faire d’exception a fait de l’if, plutôt habitué aux allées de châteaux et de grandes propriétés, un arbre de Noël. « Un jour, il y a une dizaine d’années environ, un client qui se demandait comment réinventer Noël, nous a passé sa première commande. » Original, ce marché reste pour autant très confidentiel (10 000 € de CA) et réservé à une poignée de clients, tous issus de l’univers du luxe parisien (décorateurs, boutiques de mode, palaces parisiens). « C’est une clientèle discrète et exigeante qui apprécie le côté élégant et graphique de l’if pour habiller ses entrées de boutique, explique Damien Ripaud. La taille doit être irréprochable, la densité parfaite et l’expédition d’une propreté impeccable. On n’a pas le droit à l’erreur. » Pour s’offrir cette “œuvre d’art”, comptez entre 250 € et 1 500 € pour les ifs les plus grands.
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