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Edycem et Centrale Nantes planchent sur les enjeux urbains de demain

Fabricant et distributeur vendéen de béton, Edycem (groupe Herige) engage des recherches sur les îlots de chaleur urbains aux côtés de l’École Centrale de Nantes. 

Edycem

Le partenariat avec l’École Centrale de Nantes confère à Edycem les moyens d’accélérer sa R&D en la rendant par la suite opérationnelle. Photo Charles Marion pour Edycem

C’est une rencontre étonnante entre deux mondes qui a lieu plusieurs fois par mois. Universitaires de Centrale Nantes et collaborateurs d’Edycem travaillent conjointement sur les enjeux des villes de demain. Un partenariat dont les premières entraides scientifiques remontent à vingt ans.


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En 2024, l’enjeu concerne la recherche d’un système viable pour les citadins qui souffrent de l’accroissement d’îlots de chaleur, dus à la bétonisation des agglomérations et au réchauffement climatique. Conscient que le béton a su répondre hier à des besoins d’infrastructures durables, à des enjeux sanitaires, économiques et inclusifs, Edycem souhaite aujourd’hui prendre ses responsabilités liées au produit qu’il commercialise. « Nous savons que nous avons un impact sur l’environnement, mais aussi sur le confort de vie en ville », résume Béatrice Vila, directrice marketing chez Edycem. « Le béton doit apporter des solutions, sans créer de problèmes supplémentaires. C’est pourquoi la question de l’infiltration de l’eau dans les sols et le rafraîchissement des voiries, particulièrement en période estivale, sont des sujets qui nous importent. »

Les équipes réfléchissent notamment à un projet de « circulation de l’eau dans les trottoirs ». Car la rareté de végétaux en ville ne leur permet pas de jouer leur rôle d’évaporation naturelle de la chaleur. Le programme se voudra également politique puisqu’il requerra à terme la contribution de plusieurs parties prenantes dont les donneurs d’ordres, publics et privés. « Un prototype est en cours », relève celle qui fait partie du comité de pilotage, « trois ans seront toutefois nécessaires à la commercialisation de la solution ».

Implantée à Montaigu-Vendée, l’entreprise aux trois cents collaborateurs et dont le chiffre d’affaires dépasse les 144 M€, a souhaité rester discrète sur l’enveloppe de recherche et développement attribuée à ce sujet. Le programme de la dernière chaire entre les deux entités portait sur « un investissement de 3 M€ », apprend-on sur le site de l’école.