Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

De l’Assiette au Champ valorise nos biodéchets à Rezé

À compter du 1er janvier 2024, les biodéchets (1) devront être triés à la source, y compris par les ménages, afin d’être valorisés en compost ou en biogaz. Pour anticiper cette prochaine échéance, la société DAC, qui emploie quatre salariés à Orvault, vient d’ouvrir une nouvelle installation à Rezé sous l’enseigne De l’Assiette au Champ. Dévoilée le 29 novembre, elle valorise les biodéchets et contribue à la production de biogaz en circuit court.

De l’Assiette au Champ

Dans ce nouveau site opéré par De l'Assiette au Champ à Rezé, une première opération consiste à séparer les erreurs de tri, les sacs et les emballages des biodéchets. Cette matière organique est ensuite chauffée à 70°C pendant une heure. Puis la pulpe organique hygiénisée obtenue est acheminée vers deux méthaniseurs agricoles à Montaigu et Mortagne-sur-Sèvre pour obtenir du biogaz. ©De l'Assiette au Champ

« Aujourd’hui, le territoire régional est maillé par de grosses installations industrielles (Cholet, Orée-d’Anjou, Issé) qui drainent des flux sur des dizaines, voire des centaines de kilomètres. Cela nous paraissait pertinent d’offrir une solution de proximité et, par la même, de raccourcir la logistique et réduire les émissions de CO2 liées au transport », introduit Maxime du Bois, l’un des trois associés de la SAS DAC (De l’Assiette au Champ), selon qui le site pilote de Rezé, en exploitation depuis le 3 octobre, serait une première dans l’Ouest. Dans ce nouveau site, une première opération consiste à séparer les erreurs de tri, les sacs et les emballages des biodéchets. Cette matière organique est ensuite chauffée à 70°C pendant une heure. Puis la pulpe organique hygiénisée obtenue est acheminée vers deux méthaniseurs agricoles à Montaigu et Mortagne-sur-Sèvre pour obtenir du biogaz.

Déployé sur une parcelle de 1 600 m2 au sein du pôle agroalimentaire Nantes Agropolia près du Min, le bâtiment de 550 m2 qui a nécessité un investissement de 600 k€ financés via des fonds propres et un emprunt bancaire (2) peut valoriser 4 000 tonnes par an, ce qui permet d’économiser 200 tonnes d’émissions carbone. En provenance des entreprises de la zone, mais aussi de restaurants, industriels de l’agroalimentaire, la grande distribution, cantines ou encore de centres pénitentiaires, les biodéchets alimentaires (déchets de préparation, les restes de repas, denrées impropres à la consommation…) sont ici valorisés. La capacité de valorisation pourrait doubler car l’équipe envisage une extension (1 800 m2 de réserve foncière est disponible) à horizon deux ans. Elle prévoit aussi de déployer courant 2024 deux nouvelles plateformes à Saint-Malo/Dinan et à Laval.

 

(1) Plus de 50 000 tonnes de biodéchets sont générés par an sur la métropole nantaise (Source : Auran). Deux tiers proviennent des ménages et un tiers des professionnels (grande distribution, restaurants…).

(2) En complément, 900 k€ ont été injectés dans l’outil industriel (équipements…) subventionné à hauteur de 532 k€ (Ademe, Région Pays de la Loire, Nantes Métropole, France Active et Initiative Nantes). Soit une enveloppe totale d’1,5 M€.