Quel a été votre parcours avant d’entreprendre ?
J’ai suivi une formation classique en coiffure. Après la troisième, j’ai passé mon CAP, puis mon brevet professionnel. Le tout en apprentissage à Nantes. Ensuite, j’ai intégré une grande franchise avant de devenir responsable d’un salon, toujours à Nantes, en 2004. Comme il s’agissait d’une ouverture, il a fallu monter le salon de A à Z et construire la clientèle. J’ai apprécié le challenge et quatre ans après, j’ai décidé de m’installer.
Quel a été le déclic qui vous a poussé à vous lancer ?
Étant fils de coiffeur, j’avais dans un coin de ma tête le projet d’ouvrir un salon car j’ai toujours eu en moi cette envie d’entreprendre. Ouvrir un salon était la suite logique de mon parcours, mais je voulais impérativement faire ma propre expérience avant de monter une affaire.
Où et quand votre premier salon a-t-il vu le jour ?
C’était en 2008 à Nantes dans le quartier de Procé. J’ai commencé seul avec une apprentie en CAP. Depuis, le salon s’est bien développé puisque l’équipe est aujourd’hui de cinq collaborateurs (4,5 équivalents temps plein). Cette belle progression m’a permis de racheter un deuxième salon à Saint-Herblain trois ans plus tard. Et l’année suivante, en 2012, j’ai repris celui de mon père qui était route de Vannes.
Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Je suis à la tête de huit salons de coiffure en Loire-Atlantique et quatre en Vendée que je viens de racheter. Donc une douzaine de salons au total pour une soixantaine de collaborateurs et environ 3 M€ de chiffre d’affaires. Chaque salon fait environ 70 m2 et j’en ai un qui est exclusivement réservé aux hommes.
Comment avez-vous procédé pour développer ce réseau ?
J’ai d’abord consolidé chaque rachat de salon avant d’envisager de grandir. Dans le premier que j’ai repris, c’est une de mes collaboratrices qui est devenue responsable. Cela m’a permis de dégager suffisamment de temps pour en racheter un deuxième à proximité et monter une nouvelle équipe. Et ainsi de suite… D’abord dans des quartiers de l’agglomération nantaise. Puis dans les bourgs de communes moyennes de la périphérie de la métropole (Couëron, Sainte-Luce-sur-Loire, Carquefou, Nort-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre, NDLR). Et plus récemment en Vendée, toujours en faisant le choix de m’implanter dans des villes de taille moyenne (deux salons à La Mothe-Achard, un à Talmont-Saint-Hilaire et un à Beaulieu-sous-la-Roche, NDLR). La proximité et l’accessibilité de nos salons sont une priorité dans ma stratégie de développement. J’ai en effet opté pour un modèle de commerce de proximité où l’on se démarque par le fait qu’on propose les mêmes services que dans les grandes enseignes de salons de centre-ville. On y amène un côté plus haut de gamme, tout en offrant une expérience client tournée vers le bien-être.

© Cyril Bazin Coiffeur Créateur
Vous avez donc misé sur la reprise de salons plutôt que la création ?
Effectivement, la création implique une approche métier qui demande de partir de zéro, de créer sa clientèle mais aussi de monter une équipe. Avec le manque de personnel sur le marché du travail, c’est tout sauf évident aujourd’hui. Je préfère donc racheter des salons qui ont déjà une histoire et une équipe en place. Il ne me reste plus qu’à y amener l’ADN et les valeurs que l’on retrouve dans mes salons, renforcer la technique et l’approche service clients au service d’une expérience réussie.
Justement, pouvez-vous présenter le concept de vos salons ?
Nous proposons un service dédié à la coiffure, féminin, masculin ou enfant, autour de la révélation de la beauté naturelle de nos clients. C’est-à-dire qu’on va leur proposer un parcours personnalisé où l’on va prendre le temps de les écouter et s’intéresser à eux pour cerner leurs besoins. L’idée est d’identifier clairement leur personnalité et leurs envies pour qu’ils ressortent de nos salons en confiance, grâce à une coupe, une couleur, un balayage qui les révèlent naturellement, sans artifice.