Couverture du journal du 02/07/2025 Le nouveau magazine

Comment régénérer le territoire ?

Le 17 novembre, le cluster des acteurs de la construction en Pays de la Loire Novabuild organisait le webinaire “adaptation et résilience des territoires : vers des projets régénératifs”. L’occasion de découvrir les principes de l'économie régénérative, les objectifs du projet Regenerate[1] porté par Open Lande, et de bénéficier du retour d’expérience de l’architecte et urbaniste Marika Frenette.

Eclosia parc

L’Eclosia parc, un projet de reconversion d’un lycée technique en quartier d’habitation qui devrait se concrétiser d’ici 2028 à La Roche-sur-Yon selon les principes régénératifs. © Duret

« Créé dans la mouvance du Grenelle de l’environnement autour de l’énergie et la transition, Novabuild est en pleine mutation puisque le cluster intègre désormais les enjeux des questions climatiques, de biodiversité et de circularité, a posé d’emblée Pierre-Yves Legrand, animateur du webinaire et directeur. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est que la démarche climatique devrait permettre de rapprocher l’humain de l’urbain en accompagnant au changement les mentalités et pratiques des professionnels de la construction. On n’est donc plus dans la transition mais déjà bien dans la régénération, un modèle bien plus positif ! »

Cofondateur d’Open Lande, entreprise qui accompagne les sociétés, organisations et territoires dans leur transformation écologique, Walter Bouvais embraye en dévoilant les principes régénératifs et les grandes lignes du projet Regenerate : « Notre raison d’être, c’est de réparer la terre. Avec l’idée derrière de développer des entreprises et des territoires régénératifs qui vont avoir une approche systémique des trois grandes crises (climatique, biodiversité et celle des ressources, NDLR) tout en essayant de transformer nos modèles économiques vers l’humain et l’emploi. »

Pour produire 1 $ de valeur ajoutée, il faut 1,5 $ de nature

Le point de départ de Regenerate, « c’est le constat que nos écosystèmes écologiques sont très fatigués alors que l’humanité en dépend pourtant totalement, poursuit Walter Bouvais. Une étude de l’économiste Robert Costanza démontre que pour produire 1 $ de valeur ajoutée, un État ou une entreprise a besoin d’1,5 $ de nature. Si on ne considère pas que la santé des écosystèmes, c’est celle qui précède la santé des sociétés, et donc des économies, on prend les choses à l’envers. » Ainsi selon le spécialiste, l’humain serait en dette écologique depuis les années 1970. « Une dette financière, il est toujours possible de la négocier avec vos créditeurs, nuance le cofondateur d’Open Lande, ce qui est clairement impossible avec une tempête, une submersion ou la chute de la biodiversité ! L’enjeu est donc d’essayer de passer d’un modèle dont on a hérité du développement durable pour arriver à une phase plus équilibrée, entre la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la contr…

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