Pouvez-vous me parler de votre parcours avant Atlantic Sols Confort ?
J’ai choisi très tôt de m’orienter vers la construction et le bâtiment. J’ai commencé par un DUT en génie civil à Saint-Nazaire puis j’ai poursuivi sur un master en travaux publics et maritimes à Nantes. Je suis entrée dans la vie professionnelle dans la maîtrise d’œuvre et d’ouvrage sur de gros projets autoroutiers dans le Var. Puis, pour des raisons familiales, je suis revenue en Loire-Atlantique en 2005. C’est à cette occasion que j’ai rejoint l’entreprise Atlantic Sols Confort.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans cette entreprise ?
Avant tout la rencontre avec les deux dirigeants de l’époque, André Roul, le directeur général, et Patrice Puypéroux, le président. Nous nous sommes retrouvés sur les mêmes valeurs de sérieux, de rigueur et d’engagement. On s’est très rapidement fait confiance et on a apprécié de travailler ensemble. J’ai repris la direction de l’entreprise en 2008 et suis devenue associée en 2012. C’est cette même année que j’en suis également devenue présidente.
Pouvez-vous présenter l’entreprise et son histoire ?
Elle est née en 1958 à Saint-Nazaire avec pour activité initiale et exclusive la pose de moquette sur les navires des chantiers de l’Atlantique. Ce sont les fondateurs qui ont par exemple posé celles du France, (célèbre paquebot parti de Saint-Nazaire en 1962, NDLR). L’entreprise a par la suite élargi son activité à la pose de tous types de revêtements de sol puis elle a changé de main en 1999 à cause de problèmes économiques. Elle s’est ensuite tournée vers le bâtiment, le travail à bord des bateaux est aujourd’hui très minoritaire.
Où en est l’entreprise aujourd’hui ?
Elle compte une trentaine de salariés autour de trois grandes activités : la pose de sols carrelés, de sols souples, ainsi qu’une activité complémentaire de sols résine. Ce produit nous permet de nous démarquer de la concurrence sur la pose de sols traditionnels.
Nous réalisons environ 4,5 M€ de chiffre d’affaires par an et nous assurons des chantiers de toutes tailles. Aujourd’hui, 50 % de notre chiffre est réalisé sur des marchés publics : établissements scolaires, hospitaliers ou bâtiments administratifs. L’autre moitié, ce sont des clients industriels, bâtiments tertiaires, commerces, restaurants et des particuliers.
Comment s’est passée la sortie du Covid ?
Nous avons connu un redémarrage très violent de l’activité. Pour réussir à le gérer, nous avons appris à être plus agiles dans la manière de diriger l’entreprise et l’organiser.
« Nous sommes confrontés à une nouvelle problématique : la crise du logement neuf qui dérègle tout le marché. »
Le recrutement a-t-il été problématique pour répondre à la forte demande ?
Vous m’auriez posé la question il y a six mois ou un an, je vous aurais dit “notre urgence, c’est de trouver des ressources humaines“. Aujourd’hui, la réalité est différente : nous essayons d’assurer une activité suffisante pour l’entreprise à moyen terme. Il n’y a pas d’inquiétude à court terme, mais on sent que la situation risque de se tendre dans les mois qui viennent. Donc l’embauche n’est plus notre premier sujet de préoccupation.

Atlantic Sols Confort compte une trentaine de salariés autour de trois grandes activités : la pose de sols carrelés, de sols souples, ainsi qu’une activité complémentaire de sols résine (en photo). © DR
Mais alors quels sont vos enjeux à l’heure actuelle ?
Ils sont liés à l’adaptation de l’entreprise aux exigences de la société. Notamment tous les sujets RSE : le transport, la logistique, la décarbonation de nos activités… Il faut aussi travailler sur notre performance économique car nous avons un problème de rentabilité, comme la plupart des entreprises du bâtiment.
Depuis peu, nous sommes également confrontés à une nouvelle problématique : la crise du logement neuf qui dérègle tout le marché. Ce n’est pas le principal marché de l’entreprise… Mais la construction de maisons individuelles et de logements collectifs sont tellement à la peine que cela génère de fortes inquiétudes, qui se répercutent sur l’ensemble de la filière.
Nous avons enfin connu de fortes augmentations des tarifs des matériaux et des taux au cours de l’ann…