Couverture du journal du 02/07/2025 Le nouveau magazine

Sur le littoral, une saison estivale entre nuages et soleil

Malgré une fréquentation en baisse par rapport à 2023, mais somme toute similaire à l’avant-Covid, les professionnels du tourisme sur le littoral de la Loire-Atlantique ont résisté face au pouvoir d’achat des consommateurs qui faisait grise mine, tout comme le climat politique de juin et la météo de juillet, impactants pour le début de saison. L’offre touristique diversifiée du territoire a permis néanmoins de largement satisfaire les vacanciers météo-dépendants, pour beaucoup venus en (presque) dernière minute en séjour ou à la journée.

La visite du parc éolien a connu un grand succès tout l'été. MARTIN LAUNAY - VILLE DE SAINT-NAZAIRE

De Saint-Nazaire à Piriac-sur-Mer, il y a consensus sur un fléchissement de la fréquentation touristique cet été par rapport à l’an dernier. Les premiers chiffres, donnés le 28 août derniers, font état de -5 % du côté de Saint-Nazaire et -8 % du côté de La Baule-Presqu’île de Guérande sur le segment des excursionnistes (visites à la journée), -10 % et -4 % sur le segment des visiteurs (avec nuitées). Mais au final, 2023 et 2022 ayant été des années exceptionnelles de sortie de pandémie, les chiffres 2024 se révèlent comparables à ceux d’avant-Covid et constituent d’après la cité navale, « le troisième meilleur été depuis 2019 ». Tandis que son maire David Samzun définit la saison estivale comme « assez particulière » en raison du climat politique notamment, son homologue baulois Franck Louvrier la considère « en demi-teinte ».

La faute aux climats ?

C’est un fait : le climat national tendu de début d’été a renforcé les inquiétudes des Français, attentifs à l’inflation et au pouvoir d’achat. En témoigne Alexandre Thiebaud, patron de deux restaurants sur le port du Pouliguen : « Les clients sont de plus en plus regardants sur les prix, rognant sur les boissons ou n’hésitant pas à se partager une crêpe en dessert », se désole-t-il.

La faute aussi au climat tout court, la météo de début d’été ayant été plus que maussade, entraînant un « mois de juillet catastrophique », selon ce même restaurateur, également vice-président de l’UMIH…

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