Projet de longue haleine, l’aménagement du nouveau quartier de La Croix à Saint-Gilles-Croix-de-Vie se poursuit. La phase opérationnelle de ce futur écoquartier a été officiellement lancée le 10 octobre dernier. « Il s’agit du dernier grand espace à urbaniser » de la commune, indique Geoffroy Petit, directeur régional des Pays de la Loire au sein du groupe rennais Giboire, en charge de l’aménagement après une consultation lancée en 2018 par la ville. Ici, pas de friche urbaine. Mais une zone occupée notamment par quelques propriétaires privés.
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Une offre de logements variée
Rappelons que cette station balnéaire n’est pas épargnée par la crise du logement. Il y a, d’un côté, la raréfaction des biens et de l’autre, les prix élevés, avec un nombre important de résidences secondaires. Selon le site Immobilier.notaires.fr, le prix au mètre carré médian d’un appartement est de 4 620 € à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. C’est tout simplement la deuxième ville la plus chère du littoral vendéen, derrière Les Sables-d’Olonne (4 870 € le mètre carré) et devant La Tranche-sur-Mer (4 410 € le m²). « Il y a des enjeux de loger toutes les populations », poursuit Geoffroy Petit. D’où la volonté de proposer « l’offre de logements la plus large possible ».
Situé en limite Est de la commune, près du centre commercial Leclerc, la ZAC de la Croix qui s’étale sur 24 hectares accueillera à terme 741 unités avec « des typologies très variées ». Objectif ? Favoriser la mixité sociale et intergénérationnelle. Dans le détail, le programme prévoit 134 terrains à bâtir, 190 lots abordables, 162 appartements en accession libre, 120 autres en accession à prix maîtrisés et, enfin, 135 logements sociaux. En complément, une réserve foncière située au cœur du quartier est prévue pour héberger un équipement public dont la nature n’est pas définie à ce jour. L’implantation de services est également envisagée au rez-de-chaussée des immeubles collectifs.
« Préserver la biodiversité et renaturer les zones humides »
Ce projet est aussi l’occasion de mener une réflexion sur la préservation de la biodiversité qui est déjà encouragée par la présence de ruches. « Après des diagnostics sur la faune et la flore, un travail est également mené pour renaturer les zones humides dégradées et réaliser des aménagements paysagers majeurs. Une coulée verte traversera le quartier afin d’avoir une continuité végétale depuis Saint-Gilles-Croix-de-Vie », explique Geoffroy Petit. Ici, les mobilités douces doivent s’affirmer alors que le réseau routier de la zone est parfois saturé. « Nous inciterons les futurs occupants à la pratique du vélo avec une belle surface dédiée à l’accueil des deux-roues dans les logements collectifs et des locaux de qualité. »
Les travaux de viabilisation de la première tranche (qui concerne une centaine de lots) doivent se terminer fin 2025. Les premiers occupants sont attendus en 2027. Le chantier, réparti en trois tranches, doit s’étaler lui sur quinze ans. Près de trois mille habitants sont attendus dans ce futur écoquartier de La Croix, d’après les estimations du groupe Giboire.