Comment analysez-vous la chute des levées de fonds en Loire-Atlantique entre 2022 et 2023 ?
Après une forte accélération des levées en 2022 qui avaient atteint 636 M€, en lien avec la fin de la crise Covid (1), nous avons assisté à un retour à la normale en 2023. La somme totale levée sur l’année, 177 M€, se rapproche ainsi de celle de 2021 (200 M€, NDLR). Sur la trentaine d’opérations enregistrées, les plus importantes ont en majorité bénéficié à des acteurs à impact positif : Aboleris Pharma (27,3 M€ pour développer un traitement contre la polyarthrite rhumatoïde), Beem Energy (20 M€ pour accélérer en France et en Europe dans le domaine de la maîtrise de l’énergie), Faguo (15 M€ pour intégrer davantage de matières recyclées dans l’ensemble de ses produits).
Les entreprises à impact semblent devenir une priorité pour l’agence ?
Effectivement, notre volonté est d’aller capter cette typologie d’entreprise. Concrètement, cela se traduit par plus d’actions de prospection et sur les 46 entreprises accompagnées par l’agence dans leur implantation en 2023, 80 % sont ainsi à impact environnemental, sociétal ou territorial (contre 70 % en 2022, NDLR). En France, ces entreprises montent globalement en puissance. Ça n’est donc pas une caractéristique de l’économie de Loire-Atlantique, mais on tâche d’en faire un sujet important à l’agence et de positionner le territoire sur ce marché d’avenir.
« L’enjeu est de détecter les filières qui feront l’économie de demain »
C’est également le cas des filières émergentes ?
Effectivement ! Qui dit transition, dit innovation, surtout dans un monde qui bouge. On est dans un moment extrêmement fort, avec l’écologie et le social qui sont devenus essentiels. Les entrepreneurs sont forcément au cœur de cette transition et vont continuer d’initier et d’imaginer des choses. Dans ce contexte, l’enjeu pour l’agence est d’ê…