Couverture du journal du 19/04/2024 Le nouveau magazine

Un nouveau capitaine à la barre de Navalu

Située au Port du Bec, à Bouin, Navalu, entreprise de construction navale, écrit une nouvelle page de son histoire.

Navalu

© Navalu

Spécialisée dans la conception et la réalisation de navires en aluminium jusqu’à 35 mètres, l’entreprise a été rachetée en mai dernier par Marc Pelletier, ancien cadre de l’industrie âgé de 58 ans. Depuis qu’il est à la barre, cet ancien spécialiste de la supply chain et de la logistique, encore professeur à l’école Audencia, a voulu officialiser le virage vert amorcé par son prédécesseur Bernard Mainguet, en confirmant sa transition vers la propulsion décarbonée.

« C’est d’ailleurs cet aspect qui m’avait motivé à racheter l’entreprise pour en faire un projet familial, où ma femme et mes enfants sont actionnaires, précise le dirigeant. Aujourd’hui, chacune de nos constructions est unique et je suis persuadé que d’ici cinq ans, au moins 40 % des navires seront à propulsion décarbonée. Nous avons d’ailleurs trois clients, dont un au Portugal et un en Hollande, qui sont dans l’obligation de doter leurs bateaux de ces solutions pour pouvoir continuer à naviguer et qui nous ont passé commande. » Sur ce marché porteur, Navalu dispose déjà d’une expertise certaine puisque l’entreprise a produit en 2017 le premier Navibus pour la Semitan. Doté d’une propulsion à hydrogène, le Jules Verne II vient d’ailleurs de bénéficier de quatre mois de remise en forme dans le chantier naval vendéen et il devrait retrouver ses passagers d’un jour à l’autre sur l’Erdre.

Navalu, Marc Pelletier

Marc Pelletier a repris Navalu pour en faire un projet familial. Ici, avec son fils et associé Aymeric © Navalu

L’entreprise, qui est spécialisée dans l’aquaculture, les navires de passagers et les navires de support offshore éolien, devrait terminer l’année sur un chiffre d’affaires de 2,5 M€. Et son carnet de commandes est déjà bien rempli pour 2022 : « On est chargé à 100 % jusqu’à fin juin et cela commence à se remplir pour la suite… » De quoi permettre à l’entreprise vendéenne qui emploie une vingtaine de salariés d’envisager l’avenir sereinement.