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«Nous voulons rester une entreprise familiale»

Constructeur de maisons individuelles sur-mesure, l’entreprise Maisons Bouvier (20 salariés - 8,5 M€ de CA) est implantée en Loire-Atlantique depuis plus de trente-cinq ans. Rozenn Le Bullenger a repris l’entreprise familiale en 2019 en s’associant avec Sébastien Potereau. À eux deux, ils apprennent à conjuguer savoir-faire traditionnel et pratiques innovantes.

Quelle est l’histoire de l’entreprise ?

Rozenn Le Bullenger : L’entreprise a été créée en 1983 à Saint-Nazaire par un petit acteur local reconnu qui construisait une vingtaine de maisons par an et rachetée en 2010 par mes parents au moment de son départ à la retraite. De leur côté, ils avaient une entreprise de construction dans la région nantaise. Ils ont rapidement ouvert à Sainte-Luce, tout en gardant Saint-Nazaire qui est resté le siège de Maisons Bouvier. Pour ma part, je suis arrivée dans l’entreprise en 2017 avec l’idée de reprendre l’entreprise, après un parcours dans la grande distribution pendant quinze ans. Sébastien, quant à lui, est arrivé en 2010 en étant dès le début actionnaire.

Quel est l’ADN de l’entreprise ?

RLB : Aujourd’hui elle compte 20 personnes, réparties de manière égale entre les deux localisations. Entre 2013 et 2017, on a doublé le chiffre d’affaires et progressé encore l’année suivante de 25%. Nous sommes arrivés au maximum de ce que nous estimons être nos capacités : nous voulons en effet rester une entreprise familiale, proche de nos clients. Or, qui dit croissance, dit embauches. On a vu beaucoup de groupes qui connaissaient une croissance très forte et qui se sont trouvés ensuite en difficulté… La construction s’appuie énormément sur les hommes : il faut trouver les bons artisans et les fidéliser. Quand on a trop de chantiers, c’est là qu’apparaissent les dérives car on est alors contraint de travailler avec des sous-traitants qu’on ne connait pas.

Sébastien Potereau : Pour les chantiers, nous ne travaillons qu’avec des sous-traitants – une trentaine – pour la réalisation des maisons. Ces artisans travaillent avec nous depuis des années, c’est un partenariat sur le long terme, qui fonctionne un peu à l’ancienne : on se tape dans la main et on se regarde dans les yeux pour conclure une affaire. En arrivant dans l’entreprise en 2010, il a fallu tout structurer : les procédures, les logiciels… L’entreprise n’utilisait pas d’ordinateur mais des cahiers de compte par exemple.

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