Que représente pour vous le Vendée Globe ?
La plus grande course à la voile autour du monde : le graal pour un skipper professionnel. Nos Jeux olympiques, l’événement majeur de notre discipline tous les quatre ans. Pour être au départ, il y a énormément de travail, d’abnégation et de partage. Depuis une dizaine d’années, période où je suis entré en catégorie Class 40 et maintenant en circuit Imoca, toute ma vie est tournée vers la course au large. Un métier passion, dont le Vendée Globe représente le plus d’émotions, d’exigence et d’engagement. Avec une équipe de six personnes qui œuvrent autour d’un projet commun allant de la recherche de sponsors, la montée en puissance du bateau, mais aussi la logistique et la technique avec un travail sur l’informatique, la mécanique et l’hydraulique. Un skipper possède plusieurs casquettes alliant le sportif, l’artisan et le chef d’entreprise.
Lire aussi
Antoine Cornic, itinéraire d’un aventurier du Vendée Globe
Ces quatre années de préparation ont été marquées par la perte de votre sponsor principal…
La campagne Vendée Globe n’est pas l’affaire de trois mois en mer. Il dure quatre ans avec une course aux sponsors qu’il a fallu réengager. Avec le groupe normand Setin, fournisseur en matériel industriel et quincaillerie, nous sommes restés ensemble pendant presque dix ans. Les dirigeants ont souhaité ne plus faire partie de l’aventure, pour des raisons financières (le budget annuel de Manuel Cousin lors de la campagne Vendée Globe 2020 était de 700 k€, NDLR). Toutefois, nous avons encore l’Imoca en commun. Ils nous laissent l’usufruit du bateau jusqu’à l’arrivée de cette édition. Ensuite, nous verrons pour un éventuel rachat ou la revente ensemble. Quincailliers professionnels, ils apportent également une aide, avec la fourniture de petits outils et sont à ce titre partenaires techniques, avec Enihcam, Slam ou encore Hyundai France.

MATHIEU MARIN – IJ
De quelle façon votre vie avant la reconversion vous sert-elle dans la recherche de sponsors ?
Premièrement, conserver mon bateau de la dernière édition m’a permis d’éviter le marché d’occasion et donc un nouvel achat. Ensuite, la recherche de marchés, c’est une démarche que je connais de mon ancien métier. J’ai été cadre commercial pendant un peu plus de vingt ans chez un concessionnaire automobile. Forcément, quand il…