En sortie d’autoroute, sur la route des vacances ou en quittant la ville pour rejoindre les campagnes vendéennes, les totems XXL estampillés Vendéopôles attirent immanquablement le regard. Du nord au sud, quatorze sites jalonnent le territoire. Ces parcs d’activités pourraient presque passer inaperçus, mais ici, la marque « Vendéopôles » s’impose partout, affirmant une identité forte. Ils résultent d’une volonté politique née au début des années 1990. La réflexion est alors de maintenir un équilibre territorial et d’éviter une concentration de l’emploi autour de La Roche-sur-Yon ou des Herbiers, en développant des zones pour les activités industrielles et tertiaires dans les secteurs ruraux, tout en répondant aux nouvelles exigences logistiques. « À l’époque, on s’est rendu compte que l’économie locale reposait presque exclusivement sur l’agroalimentaire. En observant nos voisins confrontés aux crises du textile et de la chaussure, nous avons compris qu’il devenait urgent de diversifier notre tissu économique. L’objectif était d’élargir notre panel d’offres pour éviter les risques de plans de licenciements massifs », se souvient Jacky Dallet, président de la communauté de communes du Pays de Saint-Fulgent – Les Essarts.

Jacky Dallet, président de la communauté de communes du Pays de Saint-Fulgent – Les Essarts. PAYS DE SAINT-FULGENT – LES ESSARTS
Sous l’impulsion de Philippe de Villiers, alors président du Conseil général, une stratégie volontariste est lancée. La collectivité imagine les premiers « Vendéopôles », connectés aux nouveaux échangeurs autoroutiers avec l’ambition de proposer aux entreprises du foncier bien desservi et doté de services mutualisés. Les Vendéopôles de première génération y sont principalement implantés en Nord Vendée, limitrophe à la Loire-Atlantique, pour attirer des poids lourds de la métropole de Nantes. Aujourd’hui, Guillaume Jean, président-directeur général de Vendée Expansion, théorise cette approche de « l’usine à la campagne » qui marie performance industrielle et cadre de vie. « On voulait prouver qu’on pouvait produire au plus haut niveau sans s’implanter dans une métropole. Miser sur la ruralité était un pari, mais un pari maîtrisé ; et finalement, on voit bien que les personnes qui travaillent dans ces entreprises n’ont pas cinquante kilomètres à faire pour s’y rendre. » Une première charte y est définie : chaque parc doit comporter au minimum 40 ha, dont 30 % réservés aux espaces verts. Chaque site bénéficiera du soutien financier du département à hauteur de 1 à 1,5 million d’euros.

Olivier Poirier-Coutansais, directeur du développement à Vendée Expansion ; et Guillaume Jean, président-directeur général de Vendée Expansion. MATHIEU MARIN – IJ
Le symbole Louis Vuitton
Installée dès 1997 sur le site de La Mongie, entre Saint-Florence et Les Essarts, Idem 85 incarne les débuts du modèle. Fondée par Valérie Drouault-Gourmel, cette entreprise de sous-traitance industrielle accueille principalement des salariés en situation de handicap. « Il fallait présenter notre projet à la Société pour l’aménagement et le développement économique de…
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