Le nouveau film du réalisateur Xavier Beauvois nous plonge dans l’univers de Jean-Paul (Jean-Paul Rouve). Un passionné de voile, criblé de dettes, qui doit quitter sa maison pour retrouver le domicile de son père (Pierre Richard), au restaurant qu’il dirige.
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En proie à de vieux démons, en conflit avec son fils (Joseph Olivennes), il s’éloigne des siens. Pour reprendre sa vie en main, il se lance le défi de participer au jeu en ligne Virtual Regatta dans les mêmes conditions que les skippers, sur son propre bateau… au fond de son jardin sous le regard de sa fille (Madeleine Beauvois).
Un bel hommage à Virtual Regatta et des marins de légende
Le scénario séduit sur le papier, mais l’ensemble ne semble pas particulièrement crédible. Et pourtant, on est vite porté par l’émouvant portrait de cet homme à la dérive. Si de hautes vagues vont lui faire perdre pied à plusieurs reprises dans cette compétition virtuelle, son jardin va devenir le théâtre de son parcours initiatique. À mesure que ce héros des mers passe les différents caps du globe, il affronte ses problèmes familiaux et financiers ; et tente de se reconnecter à sa famille.
La Vallée des Fous est un film sensible, empli d’humanité, qui nous embarque. Le nom n’est pas choisi au hasard et se réfère « à Port-la-Forêt dans le Finistère, lieu symbolique et berceau de la course au large », indique Xavier Beauvois. C’est aussi un hommage au jeu Virtual Regatta qui séduit des milliers de joueurs à chaque Vendée Globe. Ce long-métrage sur la voile et ses aventures humaines permet de mesurer l’ampleur et les difficultés de cette course en affrontant les océans mais aussi ses propres limites. En signe de clin d’œil, deux skippers de légende font leurs débuts d’acteurs : le truculent Jean Le Cam et le double vainqueur de l’Everest des mers Michel Desjoyeaux.