Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Les métropoles les plus attractives sont…

Fruit d’une enquête menée en fin d’année dernière, “L’Observatoire des métropoles” vise à donner un éclairage sur les facteurs d’attractivité des grandes métropoles françaises, du point de vue des dirigeants et des salariés. Le 19 mars dernier, ses résultats étaient présentés à Nantes, une métropole qui ne figure pas en haut du classement.

(De g. à d.) Vincent Broyé, directeur régional Ouest chez KPMG, Katia Fiorentino, associée chez Stan et Guillaume Pellegrin, président de Newton Offices, sont venus présenter à Nantes les résultats de la première édition de L'Observatoire des métropoles. © GP – IJ

Quelles sont les métropoles françaises les plus attractives pour les chefs d’entreprise et les salariés, et selon quels critères ? Telles sont les interrogations qui ont présidé au lancement de l’Observatoire des métropoles par le cabinet Stan, spécialiste de l’ancrage national et territorial des entreprises, et Newton offices, qui propose une offre de location de bureaux, deux entreprises basées à Marseille mais comptant des implantations dans toute la France. L’étude de perception, réalisée par Odoxa et commentée par KPMG, a ainsi été menée en septembre 2023 auprès de 312 dirigeants et 1 085 salariés de toute la France pour 12 métropoles analysées¹. Ses résultats sont présentés lors d’un “roadshow” dans les différentes métropoles de l’Hexagone concernées. Ce dernier a débuté le 19 mars dernier à Nantes, dans les locaux de la Caisse d’Épargne Bretagne Pays de la Loire. L’occasion d’en tirer des enseignements à l’échelle locale et nationale.

Un outil de dialogue

« Nous avons la conviction que les métropoles, qui sont le cœur battant des territoires, sont les lieux où les décisions se prennent, où le développement se décide », résume Katia Fiorentino, associée chez Stan. L’enjeu dès lors : comprendre ce qui fait leur attractivité vis-à-vis de l’extérieur : points forts, leviers de développement… L’étude, qui a vocation à paraître tous les deux ans, dresse ainsi un palmarès des métropoles les plus attractives selon différents critères : qualité de vie, mobilité, immobilier, environnement, dynamisme économique, capital humain… « Cet observatoire est une première étape, poursuit Katia Fiorentino. L’idée est de le suivre et l’enrichir dans la durée et d’année en année, pour à la fois en faire un outil de compréhension et surtout un outil de dialogue. Pour que les décisions se prennent, il faut que les acteurs se parlent. Notre credo est d’inviter les acteurs politiques, institutionnels et économiques à échanger pour construire les bons outils de mobilité, une industrie acceptable ou une économie au bon endroit. »

Bordeaux au top, Nantes peut mieux faire

Trêve de suspense : quel est le palmarès des métropoles perçues comme les plus attractives ? Chez les dirigeants, Bordeaux, Lyon et Lille occupent les trois premières marches du podium. Du côté des salariés, ce sont Bordeaux, Toulouse et Montpellier. Nantes n’arrive respectivement qu’aux 7e et 9e places. Et à la question de savoir quelles sont les trois métropoles les plus dynamiques d’un point de vue économique, les chefs d’entreprise répondent : Paris, Lyon et Lille. Nantes arrive en 7e position, derrière Toulouse et devant Rennes. Si la Cité des Ducs ne performe pas dans ces classements, elle est toutefois jugée comme attractive dans certaines filières. « Elle est sur le podium sur les sujets de transition énergétique et au pied du podium pour les industries et innovations technologiques », souligne Guillaume Pellegrin, président de Newton offices. Également à noter : les entreprises privilégiant le critère “population” surcotent Lille, Toulouse, Nice, Rennes et Nantes. Un « capital humain » nantais reconnu, donc, « lié à un terreau éducatif extrêmement fort, de par ses écoles d’ingénieur, de management, ses filières ou encore ses incubateurs », analyse Vincent Broyé, directeur régional Ouest chez KPMG.

La qualité de vie, point d’accord entre dirigeants et salariés

Parmi les autres enseignements de cette étude miroir : 74 % des salariés seraient prêts à partir s’installer dans une autre ville, et 44 % seraient prêts à le faire sans avoir à la clé de meilleures conditions professionnelles. Et « pour les employeurs, les critères économiques et fiscaux passent au second plan », relate Guillaume Pellegrin. Ainsi, chez les chefs d’entreprise comme chez les salariés, c’est la qualité de vie qui apparaît comme le critère comptant le plus pour s’installer dans une métropole. Le dynamisme économique d’une métropole arrive ainsi en 2e position, devant son environnement géographique.

Côté salariés, c’est ce dernier critère qui arrive en second, avant l’immobilier, un enjeu majeur par exemple dans une ville comme Nantes. Sur ce dernier point, Vincent Broyé note que « l’immobilier est un sujet évidemment propre aux métropoles de cette envergure, que ce soit à travers la hausse des prix, le manque, la capacité à accueillir… Et parfois une saturation des infrastructures qu’il faut toujours avoir bien en tête pour accueillir des entreprises. »

Et de conclure : « Finalement, quand on discute avec les dirigeants, ce n’est plus la fiscalité ou l’aspect purement économique qui attire, mais c’est d’avoir proche de chez soi un bassin d’emploi répondant à leurs besoins : filières de compétences, développement de l’éducation… Tout un écosystème qui favorise la ressource pour répondre aux besoins des entreprises. » Sans oublier, selon Vincent Broyé, le rôle de « tête de gondole » qu’ont les métropoles, irriguant plus largement tout un territoire ainsi que des villes moyennes.

L’enquête complète “L’Observatoire des métropoles” est à retrouver sur Stanfrance.com.

Pour tout contact : David Ouvrard

david.ouvrard@stanfrance.com

06 79 22 35 45