Vous avez fondé Cash and Repair il y a sept ans. Comment a démarré l’aventure ?
Cash and Repair est né sur un tas de ruines. En 2012, j’ai dû déposer le bilan de la société de jeux vidéo d’occasion que je dirigeais. En un an, le chiffre d’affaires est passé de 5 M€ à 1 M€ : la chute fut brutale. Pour rebondir, on s’est mis à vendre des téléphones d’occasion dans nos cinq magasins mais cela ne fonctionnait pas alors que l’activité réparation, elle, progressait. Plus tard, cette même année, je suis allé à Nashville et j’ai découvert un petit corner de réparation téléphonique. J’ai trouvé le concept génial et je suis revenu des États-Unis avec l’idée de développer cette nouvelle activité. J’ai mis deux ans et demi pour ouvrir mon premier corner au cœur de la galerie commerciale Leclerc, zone Sud, à La Roche-sur-Yon, en 2015.
Pendant cette période, j’ai tout fait pour sauver mon activité de jeux vidéo. J’ai vendu ma maison pour payer mes collaborateurs, les loyers et les emprunts. J’ai aussi essayé de vendre les magasins. Ce fut une période compliquée. J’ai tout perdu. Je me suis demandé comment j’en étais arrivé là. Le marché s’était certes retourné avec l’arrivée des ventes internet et de la grande distribution. Mais quelle était ma part de responsabilité ? À l’époque, je gérais aussi le développement des magasins Subway dans le Sud-Ouest. J’étais moyen partout et il n’y avait pas de lien entre mes activités. Quand j’ai pris le mur de plein fouet, j’ai aussi compris plein de choses sur l’erreur et l’échec. C’est pourquoi j’ai instauré une culture de l’échec au sein de Cash and Repair. Aujourd’hui, je ne suis plus le même homme, je suis bien plus heureux.
Quel est le concept de Cash and Repair ?
Nous avons fait le choix de nous installer exclusivement dans les hypermarchés Leclerc, souvent leader dans leur ville. Notre concept, c’est de réparer sans rendez-vous en moins de 30 minutes des téléphones portables, pendant que nos clients font leurs courses, et des PC et des tablettes en 24h/48h.
Pour se différencier de la concurrence, très rude, notre modèle économique repose sur deux piliers. D’abord, la qualité de ses pièces détachées haut de gamme : toutes nos réparations sont garanties à vie, y compris les pièces d’occasion. Nous sommes les seuls à le faire. Second pilier : la formation permanente des collaborateurs au sein de notre Académie qui nous permet d’avoir un niveau d’expertise élevé.
Sur quel modèle repose votre développement ?
Nous avons d’abord pris le temps de développer notre propre réseau d’ateliers. Il s’est passé un an entre l’ouverture du premier à La Roche et le second aux Sables-d’Olonne. Aujourd’hui, nous sommes propriétaires d’une dizaine d’ateliers en Vendée, Maine-et-Loire, Ille-et-Vilaine et dans l’Indre.
En 2018, nous nous sommes demandés comment poursuivre notre développement. Gérer l’éloignement avec les équipes devenait compliqué. Tout en continuant de nous développer en propre à l’échelle régionale, nous avons fait le choix de créer en parallèle une franchise Cash and Repair pour notre croissance nationale. Nous ne vendons pas des franchises mais nous sélectionnons nos franchisés. Seul 1,5 candidat sur 100 est choisi. Chaque futur franchisé suit un parcours avec des dossiers à remplir, des visios, des échanges téléphoniques et une rencontre sur une journée avec moi, le fondateur. Le conjoint est invité pour parler de ce projet qui est avant tout un projet familial avant même d’être entrepreneurial. À l’issue de cette rencontre, chacun réfléchit et nous nous re…