L’an dernier, les architectes étaient montés au créneau pour empêcher la démolition du Cap 44. Il est vrai que le bardage gris et bleu posé dans les années 1970 ne valorisait pas sa structure, pionnière à la fin du XIXe siècle du procédé Hennebique de construction en béton armé. L’ancien bâtiment des Grands moulins de la Loire était
« un patrimoine architectural à réveiller », reconnaît Nantes Métropole. Encore fallait-il lui trouver une nouvelle destination, l’immeuble de bureaux racheté par la Métropole étant désaffecté depuis plusieurs années.
C’est désormais chose faite. « J’ai fait le choix que ce lieu devienne une Cité de l’imaginaire, lieu inédit porteur d’une offre culturelle inspirée de l’univers de Jules Verne et de son écho dans le monde contemporain », a annoncé Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. Le bâtiment accueillera le musée Jules Verne « étendu et renouvelé, capable de projeter ses visiteurs vers des enjeux contemporains, un lieu emblématique de l’identité et de la fantaisie nantaises ».
Le transfert du musée au sein de cette Cité permettra de quadrupler sa surface. Le site devrait ainsi accueillir, outre le musée Jules Verne, un lieu d’exposition temporaire pluridisciplinaire et international, une « bibliothèque des imaginaires », un lieu de création et de diffusion dédié au quartier, un belvédère sur la terrasse du 6e niveau, une boutique et un espace restauration. Paradoxalement, le projet prévoit toutefois d’amputer l’immeuble sur sa partie Est « pour faire entrer la lumière dans le jardin extraordinaire ».
Un concours sera lancé en 2021, pour un début des travaux en 2022-2023.