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Générations Y, Z, Alpha : le futur du travail en débat

Le CJD Vendée-Bocage a organisé sa soirée de prestige au Parc Équestre du Bocage, avec pour thème les générations Y, Z et Alpha. Thaïs Herbreteau, Flora Ghebali et Théo Leblanc ont partagé leurs parcours inspirants de « jeunes esprits qui cassent les codes » pour influencer l’action des jeunes dirigeants face aux défis professionnels et personnels.

Flora Ghebali CJD Vendée Bocage

Flora Ghebali, chroniqueuse sur RMC et BFMTV, avant son intervention lors de la soirée de gala du CJD Vendée Bocage. Photo ARP - IJ

Comme toujours, les jeunes générations sont souvent critiquées pour leurs nouveaux comportements sociaux : trop dilettantes, à cheval sur les horaires, réticentes aux sacrifices au début de leur carrière… À en croire Thaïs Herbreteau, ces comportements traduisent en réalité un aspect positif. « C’est le signe d’une jeunesse éveillée et consciente de l’importance du changement », a-t-elle expliqué lors de sa conférence sur l’intergénérationnel et le management des jeunes générations. Devant près de neuf cents chefs d’entreprise et managers réunis au Parc Équestre du Bocage le 6 juin, à l’initiative du Centre des jeunes dirigeants (CJD), la spécialiste des questions intergénérationnelles a insisté : « Les jeunes ne se contentent pas de suivre le troupeau, ils cherchent à faire bouger les choses, à réinventer le monde, à explorer de nouvelles idées et à repousser les limites. »


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Bien que seulement quelques années les séparent, il est instructif de segmenter les générations Y, Z et Alpha pour mieux comprendre les grandes transformations qui les traversent. 2014 marque la fin des naissances de la génération Alpha, celle que vous aurez bientôt en stage de troisième. Les Alpha dévalisent les magasins Sephora à la recherche de rétinol (un produit antirides), s’exhibent dans des vidéos sur TikTok et découvrent des gadgets sur YouTube Kids. Pourtant, les experts n’en tirent pas que des conséquences négatives. Si le temps d’écran est évidemment à limiter, ils estiment que cette jeune génération est exposée à un niveau de connaissances sans précédent, dont elle est friande. Cependant, l’inquiétude principale porte sur un niveau de lecture jugé bien inférieur à celui des générations précédentes, une tendance initiée dans les années 2000 qui ne peut leur être imputée, car ils sont nés après 2010.

Théo Leblanc CJD Vendée Bocage

Théo Leblanc, jeune spécialiste de la vulgarisation de l’IA aux Herbiers le 6 juin. Photo ARP – IJ

Génération Z et sens du travail

Ces enfants et préadolescents succèdent à la « Gen Z », cette génération de travailleurs nés à partir de 1997. Les Z ne se contentent pas de rêver, ils sont convaincus qu’ils peuvent réussir et veulent changer le monde. Mais, auraient-ils un problème avec le travail ? Selon une étude de l’agence de conseil FutureCast, les millennials, l’autre appellation des Z, partent du principe qu’on « ne vit qu’une fois » et qu’il faut essayer de profiter de la vie au maximum. Contrairement à leurs parents, profiter ne signifie pas forcément donner du sens. La question du sens et du plaisir au travail ne date pas d’aujourd’hui et a été initiée par les travailleurs de 30 à 44 ans, soit la génération Y.

Comment établir alors des relations efficaces avec ces populations sachant que dans un an, 75 % des actifs seront de jeunes générations ? « Il faudra arrêter avec les étiquettes et les clichés avant de les séduire pour les recruter et les fidéliser », affirme Jérôme Subileau. Et au président du CJD d’enfoncer le clou : « Alors que nous sommes déjà confrontés au manque de main-d’œuvre, c’est à nous, entrepreneurs, de nous adapter. Cela passe par l’écoute de nos collaborateurs, le leadership et l’empathie. »

« C’est un sujet vieux comme le monde de dire que c’était toujours mieux avant », juge Thaïs Herbreteau. « Déjà sous l’Antiquité, Socrate théorisait sur la nouvelle génération jugée moins bonne que la précédente. Il faudra changer les codes et vivre avec son temps. Semaine de quatre jours, télétravail, rythmes décalés, qualité de vie au bureau, équilibre vie pro et vie perso… » Et si, après tout, ces jeunes qui cassent les codes avaient raison !

Flora Ghebali et Théo Leblanc – Quand les jeunes inspirent les dirigeants

Lors de cette soirée CJD, Flora Ghebali, chroniqueuse des Grandes Gueules de RMC et BFMTV, et auteure de Ma génération va changer le monde, est également intervenue. Elle s’est exprimée en tant que « slasheuse » invétérée, s’érigeant en porte-parole de sa génération et des suivantes et prônant l’utilisation d’une approche holistique du changement générationnel.
Théo Leblanc, à seulement 17 ans, créateur de la plus grande communauté francophone sur l’IA, a lui aussi partagé son regard sur la création d’entreprise et sur la relation qu’il entretient avec ses clients, souvent bien plus âgés que lui.