Quel est le métier de Bailly-Quaireau aujourd’hui ?
Bailly-Quaireau est une entreprise du négoce du bâtiment spécialisée en quincaillerie, menuiserie intérieure et extérieure. Nous sommes le seul négociant BtoB en France à avoir un panel d’articles aussi large. Nos commerciaux rayonnent sur cinq départements : la Vendée, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, les Deux-Sèvres et le nord de la Charente-Maritime. Mais nous livrons aussi dans toute la France métropolitaine et les Dom-Tom.
Qui sont vos clients ?
Nous avons 5 000 clients. Nous réalisons 97 % de notre chiffre d’affaires auprès des professionnels : 70 % auprès des artisans, 15 % auprès des industriels, 12 % avec les collectivités et seulement 3 % auprès des particuliers. Notre client historique, c’est le menuisier bois : il représente 65 % de notre clientèle et nous sommes capables de lui fournir tout ce dont il a besoin, à l’exception de l’isolation.
Bailly-Quaireau a plus de 130 ans. Quelle est son histoire ?

La quincaillerie Bailly, la boutique du centre-ville challandais de Bailly Quaireau. ©Bailly-Quaireau-Loïs-Gendre
L’entreprise a été fondée en 1892 à Challans par la famille Bailly. On y vendait des vis mais aussi de la vaisselle. Pendant 100 ans, trois générations se sont succédées. En 1994, faute de repreneur familial, André Bailly a vendu sa quincaillerie à mon père, Michel Quaireau. Ce dernier était alors le bras droit de Louis-Claude Roux, l’autre grand quincaillier historique de la ville. Son patron venait de décéder et l’entreprise allait sans doute se faire reprendre par une grosse enseigne1. Mon père, qui approchait de la quarantaine, a préféré partir et racheter une quincaillerie indépendante.
Bailly était alors une petite PME de 23 salariés. La clientèle était essentiellement composée d’artisans bois et de quelques industriels, basés le long de la côte vendéenne jusqu’à La Roche-sur-Yon et un peu dans l’Ouest. C’était une institution avec un fort savoir-faire. André Bailly était très proche de ses salariés. Mon père et lui partageaient de belles valeurs humaines. De leur rencontre est née une belle amitié.
Comment votre père a-t-il ensuite développé l’entreprise ?
Il y a 30 ans, la quincaillerie était une entreprise vieillissante, avec un potentiel sous-exploité. Mon père lui a redonné une dynamique commerciale. La plus grosse impulsion fut, en 2002, de déménager la quincaillerie dans une zone artisanale de Challans. Nous avons gardé la boutique historique du centre-ville pour le particulier. 2016 a été le second tournant majeur de l’entreprise en déménageant notre siège social à Mâché à des fins logistiques principalement, tout en gardant nos deux sites challandais.
Quel est votre parcours ?
Après un diplôme en commerce obtenu en 1997, j’ai rejoint l’entreprise familiale pour faire la saison. L’expérience m’a plu et j’ai décidé de rester. La passion de mon père pour la quincaillerie est devenue la mienne.
Vous avez toujours su que vous vouliez reprendre l’entreprise ?
Oui, dès le départ. Je n’ai jamais eu le moindre doute à ce sujet. J’ai vu son potentiel. Je suis tombé amoureux de l’entreprise, de son environnement. Mon père m’a alors dit que je devrais absolument connaître et me former aux métiers de l’entreprise. Chauffeur livreur, logistique, comptabilité, marketing, commercial : j’ai tout testé. Trois ans plus tard, je prenais la responsabilité de la branche panneaux et menuiserie, qui représentait alors 15 % du chiffre d’affaires. Dix ans plus tard, grâce à un travail d’équipe, on était passés à 45 %. Ce fort développement m’a rendu légitime pour reprendre un jour l’entreprise.
Que voulez-vous dire exactement ?
Si je revendique avec fierté d’être “le fils de” mon père, je refuse tous les passe-droits. Ma place de dirigeant, je suis allé la chercher. Quand vous êtes le fils du patron, celui-ci est plus exigeant avec vous qu’avec n’importe quel autre salar…