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Comment « fluidifier les relations au travail » avec la communication non violente

Alors que les métiers se complexifient et les profils évoluent, la communication non violente apparaît comme un moyen de fluidifier les relations en entreprise. Rencontre avec une spécialiste, à l’occasion d’un atelier organisé par la Samoa, début juillet, à Nantes.

Vanessa Durand, cogérante du Collectif 100 Watts

La Samoa proposait, le 9 juillet, un atelier sur la communication non violente en entreprise, animé par Vanessa Durand, cogérante du Collectif 100 Watts. Photo Sara Bernède

Communiquer pour avancer. Une idée aussi simple que difficile à mettre en place dans le milieu professionnel. À la cool, le ton bienveillant, le tutoiement permanent, Vanessa Durand a animé, le 9 juillet dernier, en tant que cogérante du Collectif 100 Watts à Nantes, l’atelier « Mieux communiquer pour mieux manager ». Une formation de deux heures organisée par la Samoa, société publique locale de Nantes Métropole, à destination des entrepreneurs.


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Dans un environnement de travail toujours plus complexe, où se côtoient profils et cultures variés, il paraît en effet essentiel aux entreprises, et par ricochet aux managers, de se mettre à jour sur les bonnes approches à adopter pour répondre aux besoins de leurs équipes. Cela passe par une meilleure gestion de leur communication, tournée vers l’autre, mais également par une compréhension de leurs propres émotions. L’intérêt ? « Fluidifier les relations au boulot », réagit l’intervenante. « Car s’il n’y a rien de magique, la communication non violente maximalise fortement les chances » de succès.

Le feedback sous forme de blague, le feedback-menace, le feedback-sandwich (« deux points positifs, un point négatif »)… voilà autant de retours qu’un manager peut faire à ses collaborateurs, mais que pointe du doigt Vanessa Durand pour leur manque d’efficacité, ainsi que l’inconfort qu’il peut susciter chez son interlocuteur. Car pour cette professionnelle, « on peut être intransigeant sur le problème, mais doux avec la personne ».

« Être attentif aux signaux »

Ce n’est donc pas tout de réfléchir au message, il faut également penser aux conditions dans lesquelles il sera transmis. « L’élan, le temps, l’énergie, énumère la coach. Vérifions que c’est l’été chez nous pour établir un feedback de qualité à quelqu’un ». Le rôle de l’émetteur est donc de veiller à ce que le récepteur soit également dans de bonnes dispositions pour accueillir l’information. « Cela demande d’être attentif aux signaux. On peut aussi confirmer que c’est le bon moment en posant la question à la personne. »


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Et si cela ne l’est pas ? « C’est OK », puisque cette forme de communication ne se veut pas « noire ou blanche », mais colorée ! « On ne sait parfois pas où cela va nous mener. Dans tous les cas, il ne faut pas en avoir peur, mais sauter dans le grand bain », conclut l’intervenante face à la vingtaine de personnes présentes ce jour-là. Un format d’atelier qui semble plaire au public. « C’est relativement court, mais cela reprend les bases et les bonnes pratiques à adopter », apprécie Anne, une participante, responsable à la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire des Pays de la Loire.