La pénurie de logements se révèle un frein majeur au recrutement. En raison de la conjoncture actuelle, les délais des programmes immobiliers s’allongent. Résultats : il y a moins de turn-over sur le marché locatif. Quand on a un logement, même petit, on le garde. Alors que les employeurs vendéens embauchent, leurs (futurs) salariés peinent à se loger. Et parfois renoncent à un poste. Face à ce paradoxe, quelles solutions ?
Ce constat, Sophie Donnart, directrice du site de la boulangerie industrielle Neuhauser (1) à Sainte-Hermine (120 salariés), le partage pleinement. « L’activité industrielle du Sud-Vendée qui retrouve son dynamisme, peine à trouver la main-d’œuvre dont elle a besoin, en partie à cause de cette problématique d’accès au logement qui ne cesse de s’accroître depuis plus d’un an. Dans le secteur, il n’est pas rare qu’un candidat ait cinq entretiens dans la journée. Si derrière, nous, employeurs n’avons pas de solutions de logement à leur proposer, ils ne viennent pas. »
Et avec l’explosion du prix du carburant, le phénomène ne peut que s’amplifier. Les candidats, qui ont le choix, accepteront l’offre la plus proche de leur domicile. Les autres déclineront. « Certaines personnes ne vont pas postuler à cause de ça », observe Nelly Auger responsable RH du site Maître Coq de Sainte-Hermine (380 salariés). Pour elle, ces tensions pèsent aussi sur la fidélisation des salariés qui cherchent à réduire la dist…