D’emblée un constat s’impose. Victime de son succès, le département de la Vendée doit faire face à une pénurie de logements. « Ce phénomène n’est pas nouveau mais il s’est accentué, notamment depuis la crise sanitaire et le premier confinement », observe Valentin Josse, président de la commission urbanisme, habitat et aménagement du territoire au sein du Conseil départemental. Celui qui est aussi maire de Mouilleron-Saint-Germain (une commune de moins de 2 000 habitants) évoque notamment la situation de sa commune : « Plus de 90 maisons n’avaient pas d’acquéreur avant le Covid. Aujourd’hui, nous n’avons plus un seul bien disponible. Un cas qui ne fait pas exception. La zone littorale, l’agglomération de La Roche-sur-Yon, Montaigu, Les Herbiers étaient déjà des secteurs extrêmement tendus. Aujourd’hui, nous observons une génération de la tension du logement sur l’ensemble de territoire vendéen. »
UN CRI D’ALARME DES ENTREPRISES VENDÉENNES
Cette situation immobilière n’est pas sans conséquence sur le tissu économique. « Nous avons entendu le cri d’alarme des entreprises vendéennes et des intercommunalités sur la difficulté de recruter », poursuit-il. Et d’ajouter : « Il fallait envoyer un signe fort. » Car si 57 % des logements de Vendée Habitat, le principal bailleur social du département (avec un parc de 18 000 unités), sont déjà destinés aux salariés vendéens, Valentin Josse reconnaît que ce n’est pas suffisant…