« Ce matin, nous avons voulu sortir des clichés et démontrer que les femmes chefs d’entreprise ont toute leur place au sein du paysage économique. » Marie-Agnès Mandin, présidente de la CPME Pays de la Loire, et co-gérante de la société Plasti Pêche (Noirmoutier) a rappelé au passage que la Vendée compte 26 % de femmes chefs d’entreprise, soit plus que la moyenne nationale. En France, les femmes ne représentent en effet que 10 % de la gouvernance économique (source : FCE France).
La matinée a débuté par une visite de la société Sirus à Sainte-Cécile. L’entreprise familiale spécialisée dans la fabrication de silos de stockage a été reprise il y a 22 ans par Malika Bousseau et son frère Anthony. Le rendez-vous s’est poursuivi au sein des Ateliers Chenu à La Roche-sur-Yon, avec en point d’orgue une table ronde. Créée en 1964, l’entreprise de création de supports de communication a été reprise en 2002 par Florence Renaud : « J’ai été recrutée il y a 34 ans en tant que gestionnaire comptable. Et c’est naturellement que Guy Chenu, fondateur de l’entreprise, m’en a confié les rênes quelques années plus tard. Je suis fière de poursuivre son aventure en y apportant ma touche personnelle. Le fait d’être une femme n’a jamais posé problème, ni pour lui, ni pour mes collaborateurs. »
De son côté, Hélène Bourcier, codirigeante d’une entreprise de construction depuis 20 ans (SCB à Saint-Avaugourd-des-Landes) et présidente de la FFB des Pays de la Loire, dit ne ressentir aucun sexisme au sein de ses équipes, mais reconnaît devoir encore se justifier auprès de certains clients. Dans le même temps, elle se réjouit d’avoir accueilli en début d’année trois jeunes apprenties, et rappelle que quatre délégations régionales de la FFB sont aujourd’hui présidées par des femmes. « C’est la preuve que les mentalités évoluent ! »
Pour Nathalie Susset, agent général chez Axa Assurance à La Ferrière : « le meilleur ennemi de la femme, c’est bien souvent la femme elle-même, qui peut avoir des pensées limitantes, parfois en raison de son éducation. Moi, j’ai choisi d’encourager ma fille à entreprendre. »