Couverture du journal du 19/03/2025 Le nouveau magazine

Ensemble mais en solo : le nouveau concept “bi-store” de Jennyfer et Pimkie

Une première en France dans le prêt-à-porter ? Le concept est en tout cas novateur sur le bassin nazairien et pourrait bien bousculer le secteur de l’habillement qui vit depuis quelques années des heures difficiles. Un bi-store vient en effet de faire son apparition dans la zone commerciale du Grand Large à Trignac.

Deux enseignes concurrentes, Jennyfer et Pimkie, se regroupent. KARINE LIMOUZIN - IJ

Jennyfer et Pimkie, deux enseignes nationales ciblées sur les jeunes, tout en appartenant à deux groupes différents et en étant concurrentes, ont décidé de se regrouper dans un même lieu. « Complémentaires », préfère nuancer ledit franchisé Philippe de Rouet, pour qui Jennyfer vise les 10-14 ans quand Pimkie cible plutôt les 15-25.


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Situé au milieu de la zone commerciale, le magasin de 300 m2 est désormais virtuellement coupé en deux, avec à gauche la collection Jennyfer, à droite la collection Pimkie. Une certaine logique liée à l’historique du lieu, qui fut d’abord sous enseigne Jennyfer de 2016 à 2021 avant de passer Pimkie de 2021 à 2024, dans les deux cas sous la franchise de Philippe de Rouet. Mais dans un contexte économique difficile pour le prêt-à-porter, ce dernier a cherché à « se réinventer avec une nouvelle offre ».

Tout en observant l’évolution de la commercialité qui est peut-être selon lui «​​​ à un tournant », Philippe de Rouet a proposé aux deux marques ce concept novateur de bi-store, y voyant une bonne fenêtre de tir pour « tenter un nouveau modèle de commerce ».

Après quelques mois de calage, son magasin de Trignac a donc rouvert le 7 septembre sous double enseigne, passant en deux jours de Pimkie à Jennyfer-Pimkie. « Les clientes sont très contentes », assure Nicolas Olivaud. « Elles ont tout dans un même magasin, avec plus de choix, textiles et accessoires, et elles peuvent comparer », ajoute le responsable de l’équipe, passée de quatre à sept collaborateurs.

Car qui dit double marque, dit double caisse indépendante et double travail logistique, merchandising et process. « Chaque marque est venue nous présenter son implantation et continue de fonctionner de manière indépendante, suivant sa propre politique marketing et commerciale, comme leurs propres périodes promotionnelles. » Un double pari plutôt « positif » au démarrage, les jeunes clientes trouvant chaussure à leur pied pendant que le magasin franchisé élargit sa cible.

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