Leur budget étant serré, les Français sont plus nombreux à se tourner vers le marché de l’occasion. Une tendance particulièrement populaire en Vendée d’après Coline Migné, en charge de la prévention et de la communication au sein de Trivalis (Syndicat mixte départemental d’études et de traitement des déchets ménagers et assimilés). « Selon un sondage réalisé en 2020 auprès de 400 Vendéens, 53 % déclaraient privilégier des produits de seconde main. Un chiffre qui a grimpé de 10 points en deux ans. En 2020, 28 % fréquentaient des recycleries contre 46 % en 2022. Et la proportion de ceux ayant déclaré en connaître est passée de 68 % à 83 % sur la même période. »
Une croissance constante
Face à un tel attrait, les recycleries prennent de l’essor un peu partout en Vendée. Leur vocation : donner une seconde vie aux objets du quotidien et à des matériaux par le réemploi1 ou la réutilisation. Leurs missions : la collecte, la valorisation d’objets et la revente, contribuant ainsi à la réduction des déchets.
Aujourd’hui, elles sont 14 réparties sur quasi tout le territoire. « Les Emmaüs ont été précurseurs avec une première installation en 1950 aux Essarts-en-Bocage puis en 1985 à Saint-Michel-le-Cloucq (sud Vendée, NDLR). C’est un marché qui s’est particulièrement développé ces quinze dernières années avec l’ouverture de la Valorétrie à Montaigu-Vendée en 2008, la recyclerie du Tri Porteur à Fontenay-le-Comte en 2014, l’Ecocyclerie Recyc’la Vie à Soullans (près de Challans NDLR) ou encore la Recyclerie de l’Île d’Yeu en 2022 », énumère Coline Migné. On y trouve de tout (meubles, vaisselles, jouets, électroménager…) et à prix bas.
Exemple à la Recyclerie Cœur Vendée (groupe Estille), créée en 2017 à La Roche-sur-Yon, où les articles sont revendus entre 50 et 75 % du prix du neuf. Cette ressourcerie généraliste qui emploie 28 personnes (22 salariés en insertion et 6 permanents) a déménagé en 2021 et s’est agrandie pour occuper 1 600 m2 (contre 1 100 m2 auparavant). Un déménagement…