Couverture du journal du 19/03/2025 Le nouveau magazine

Clap de fin pour l’Union Laitière de la Venise Verte

Un an et demi après le début de sa procédure de sauvegarde, l'Union Laitière de la Venise Verte de Maillezais (ULVV) est contrainte de liquider ses activités. Malgré plusieurs tentatives de redressement, la coopérative n’a pas pu surmonter l’insuffisance de son chiffre d’affaires et les dettes accumulées.

L'Union Laitière de la Venise Verte ( ULVV) est une coopérative agricole indépendante depuis 1891. ULVV

En décembre 2023, l’ULVV a lancé une procédure de sauvegarde face aux difficultés financières qu’elle rencontrait, devenues plus aiguës suite aux échéances de remboursement de deux prêts garantis par l’État (PGE) contractés pendant la crise sanitaire. L’année suivante, la coopérative a mis en place une collecte de fonds qui a rapporté 5 000 € et s’est activement tournée vers des repreneurs potentiels. Malgré plusieurs mois de recherche, aucune solution de reprise n’a été trouvée. Le chiffre d’affaires 2024 s’est limité à 5,30 M€, insuffisant pour couvrir les charges de la coopérative.

« Nous avons retravaillé notre coût de revient. Nos clients ont fait des efforts colossaux, mais il nous manquait les volumes nécessaires pour nous en sortir », précise Lauriane Turgné, directrice générale de l’ULVV. Plusieurs obstacles ont nui aux négociations avec un repreneur potentiel, notamment la perte de deux producteurs majeurs en 2024, réduisant la ressource laitière. La concurrence directe entre le portefeuille de clients de l’ULVV et celui du repreneur a introduit une incertitude supplémentaire, compromettant la faisabilité de la reprise.

Depuis mars 2025, pour éviter de nouveaux impayés aux producteurs, les quarante-quatre adhérents répartis sur vingt et un points de collecte sont autorisés à se faire collecter et payer par une autre entité. Cette mesure permet de maintenir l’activité de l’ULVV jusqu’au 10 avril 2025, date de la fin de la procédure. Les dix-sept collaborateurs de l’ULVV et les cinq salariés des crémeries seront licenciés pour motif économique, mettant un terme à plus de cent trente-trois ans d’histoire dans la région.

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